« Les traductions des autres » :
Emilien Chesnot, Dominique Quélen, Mia Trabalon




L’état civil : les gens traduits en noms

Emilien Chesnot « a exercé contractuellement à Rennes la charge de la mise à jour des registres d’état civil par l’apposition de mentions en marge des actes. »
Comme Michelle Grangaud (Etat civil, P.O.L, 1998), il ne croit pas que nous « ayons un nom ». « Avoir un nom » ? un rapport « grammaticalement, logiquement frelaté », écrit-il.
Emilien Chesnot, né en 1991, vient d’achever la rédaction d’un livre dédié à l’état civil. Dernier livre paru : lem ouch, supplément à la revue niqui causse.

« Combien d’un nom es-tu contre toi / est une solution de continuité », écrit Mia Trabalon dans un livre à paraître en automne 2024, Chiennes manières, KOTOR-la-Politique. « Nameana », une partie de Chiennes manières, est consacrée aux allers-retours des concepts d’une langue à l’autre et à l’aléatoire de l’appellation. Ainsi du « misnomer » : « Légalement, c’est une erreur dans le nom, une méprise dans l’identification d’un.e coupable. »
Mia Trabalon, née en 1993, change de nom à chaque publication (known as Mia Brion).

Dominique Quélen, habitué à ce que le français « soit un effet de la grammaire », modérera les deux intervenant.e.s. Parmi ses livres récemment paru : La Gestion des espaces communs, Lanskine : « Une fois ôté tout projet d’écrire, on peut commencer de la façon la plus simple, faire avancer en nous, l’inscrire dans un espace élémentaire issu de l’enfance ou de l’administration des eaux et forêts, qu’il traverse on ne sait trop dans quel sens car il y progresse peu. »




16 février 2024
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