Emmanuelle Guattari | Journal 4

21 avril 2017

Les enfants ont trouvé ce matin devant l’école un gros hérisson mort qui avait été heurté par une voiture. Nous n’avions pas évoqué ce petit animal qui sort la nuit et n’est visible le jour le plus souvent que s’il est malade. Une bien triste découverte, venue toutefois confirmer la présence insoupçonnée d’animaux sauvages dans la ville.

Maintenant, justement, nous abordons la rédaction du texte que chacun des enfants va écrire sur le thème : « le déroulement de la journée d’un animal sauvage en ville. Ce qu’il fait le matin, l’après-midi, le soir, jusqu’à la nuit, et la nuit comprise, les différentes activités au milieu de la vie des hommes ».
Les enfants devront incarner (avec le "je") un animal de leur choix (pigeon ou corneille, moineau, merle ou faucon, rat ou souris, etc.) et raconter ses stratégies, comment il mange, se lave, boit, se débrouille, ce qu’il pense, sent, ressent, et ce que l’animal observe du comportement et des habitudes des humains, ce qu’il en pense
Certains enfants veulent en faire une bande dessinée. Mais ils doivent écrire le texte avant.


28 avril 2017

Je leur ai demandé pourquoi, selon eux, on a précisé en 2015 dans le code civil qu’ils étaient des « êtres sensibles ».
Leur réponse a été : parce qu’ils sont sensibles, parce qu’on les aime, parce qu’on n’est pas les seuls sur cette planète.
Je leur ai demandé à la suite de cela, ce que selon eux les animaux étaient capables de ressentir comme nous : de la peur, de la douleur, m’ont-ils dit, de l’amour, de la tristesse, du chagrin.

10 mai 2017
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