11 — In-su-rrec-tion : 4 syllabes. É-meute : 2 syllabes

Prédation et démocratie — Jean-Paul Curnier à l’espace Khiasma
Festival RELECTURES 15 …˜d’après documents’

(« Il est évident que l’arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes. » KM)
Reprise de dialogue entre Jean-Paul Curnier et Nathalie Quintane.

In-su-rrec-tion : 4 syllabes… prolonge de vive voix un dialogue épistolaire engagé par deux auteurs — Nathalie Quintane [1] et Jean-Paul Curnier — l’ayant chacun, au préalable, reproduit dans leurs publications respectives — Tomates (P.O.L, 2010) et Prospérités du désastre : aggravation 2 (Lignes, 2014) — afin d’en encourager la dissémination et d’en intensifier l’écho.

« Le peuple n’existe plus, l’individualité sérielle de masse l’a remplacé. » versus « Le peuple existe. L’individualité sérielle de masse ne l’a pas remplacé. » : tels sont les termes du désaccord de cette première passe d’armes. Au cœur du débat, la question du peuple (disparu/retrouvé ?) dans ce que l’on nomme « banlieue ». En filigrane, ce que donnent toujours à penser, presque dix ans plus tard, les émeutes de 2005. Entre l’arme de la critique et la critique des armes, Jean-Paul Curnier et Nathalie Quintane nous démontrent que la discussion est un sport de combat « à bâtons rompus »…

17 avril 2015
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[1Nathalie Quintane, née en 1964, publie ses premiers textes dans des revues de poésie, puis, chez P.O.L., des livres sans indication générique (Chaussure, Crâne chaud, Descente de médiums…) ainsi que deux romans. Elle a participé à de nombreuses lectures publiques, en France et à l’étranger et travaille régulièrement avec des artistes.