dessous infinis de Perec

Dans la "boule de neige" longtemps inédite de Perec, ci-dessus, un emprunt littéral au Tombeau d’Edgar Poe de Stéphane Mallarmé :

A la grave saison accompagne les archers d’Amérique dans leur infâme & détestable pérégrination. Sois le champion de leur exacte solitude. Le calme bloc chu du désastre obscur désormais porteur d’un sens camouflé te montre l’effarement de ton rêve si tranquille. Une nuit déchirante t’écoute. Le silence orageux des Indiens Iroquois a quelque chose de grotesque avec ces étoiles infini- tésimales. C’est un désert de pierres cassées en millions de petits éclats meurtriers où nul être ne vivra

En suivant dans l’ensemble de l’oeuvre les traces discrètes de Mallarmé, Mireille Ribière, qui avait édité il y a deux ans les Entretiens et conférences de Perec (voir notre dossier), offre un éclairage de plus à une oeuvre qu’on n’en finit pas de revisiter...

C’est dans le Cabinet d’amateur de Bernard Magné, bien connu des perecquiens, voir son sommaire des nouveaux articles en ligne.

27 mars 2005
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