remue.net, le bulletin le vendredi 24 avril 2004 |
le livre de la semaine : Richard Millet, "musique secrète" ___ la rémunération des écrivains: dossier Encres de Loire___ remue.net: la revue : une bibliothèque dans le désert, ou les adverbes de Bob Dylan, on continue le sommaire ___ les "blogs" de remue.net: on a signalé ___ ateliers d'écriture: le 28 avril à Argenteuil, et une expérience d'écriture en prison ___ et Collobert, on insiste... retour sommaire
le livre de la semaine: Richard Millet "Tout musicien qui n'entre pas dans
la voie de la composition ou qui n'interprète pas, ni n'enseigne,
celui-là est un lecteur. Je suis evenu ce lecteur, et la musique
un état supérieur de ma conscience. Vivant avec elle, sinond 'elle,
j'ai écrit avec cette oreille qui sait y voir bien mieux encore
que l'oeil n'écoute. Ecrire serait non seulement le lieu de cette
expérience qui peut recevoir le nom de littérature, mais aussi
une épreuve musicale que j'aurais tort de considérer comme l'expression
d'un défaut ou d'un dépit." retour sommaire la rémunération des écrivains: dossier Encres de Loire Le n° 28, mars 2004, de la revue
Encres de Loire vient d'être mis en téléchargement
libre sur le site de la Région Pays de Loire. retour sommaire le sommaire d'avril 2004 de la revue en ligne finira de se compléter jusqu'à la fin du mois: cette semaine, avec un texte de Sereine Berlottier, "en marchant", accompagnant des images d'une bibliothèque en plein désert – ainsi qu'un extrait d'un abécédaire Bob Dylan de Jérôme Pintoux, où on croise d'Aubigné et Mallarmé tout comme... on rpapelle: dossier Pierre Senges, hommage Marie NDiaye, Louise Warren, Cathie Barreau, François Richard et d'autres... on signale d'autre part une page sommaire auteurs contemporains refaite et révisée - retour sommaire on signale le n° 107 de la toujours rigoureuse revue Po&sie, avec en particulier Benoît Lecoq - le 14 avril, Claude Louis-Combet était à l'Arbre à Lettres de Lille, petit extrait – une nouvelle revue: La Soeur de l'Ange, n° 1 - la semaine dernière, "100 ans et toutes ses dents", l'Humanité hebdo consacrait quatre pages à la démolition de Billancourt, on peut lire le dossier en ligne, avec notamment des interventions d'Aurélie Filippetti, Franck Magloire, François Barré, Jean Nouvel et moi-même - on est toujours attentifs (et solidaires)à l'affaire Cesare Battisti - Armel Guerne et Henri Michaux en page lectures - et pour finir, cet après-midi même, un curieux e-mail reçu, qu'on a fait suivre à Alain Robbe-Grillet... retour sommaire ateliers d'écriture: le 28 avril à Argenteuil dans le sommaire revue, deux dossiers
ateliers d'écriture retour sommaire
c'est décidément un très
grand livre, et une lecture toute neuve, que de suivre dans un même
volume, via la réédition POL, les 4 livres édités
de son vivant par Danielle Collobert - le tome 2 annonce beaucoup
d'inédits - une émission de Mathieu Bénézet
annoncée sur France-Culture, on préviendra - la "phrase
du jour" est une des pages les plus régulièrement
visitées du site, et on peut trouver sur le Net un site qui
archive depuis très longtemps les Unes de tous les sites, ainsi
remue.net
en ses tout débuts, ou même les essais d'un graphisme
assez balbutiant de quand ça s'appelait encore perso.wanadoo.fr/f.bon/
(j'avais été le 800ème en France à disposer
de pages personnelles!). Tout ça pour dire que cette page phrase
du jour est renouvelée chaque dimanche depuis fin 1997, et
qu'on y a mis cette semaine deux vers de Collobert en contrepoint
de deux extraits de la préface (on garantit d'autre part que
les choix masculin/féminin pour les substantifs sont bien de
Jean-Pierre-Faye) Ainsi plus tard l’envahit le récit de l’impossibilité de la poésie, comme l’impersonnalisation qui prend possession de la chair et la laisse battre par l’inlassable ressac des mots, dans l’intervalle étroit entre séparation et mort, dans l’entre-deux du corps qui porte ou non la lettre muette, dans le récit quasi mutique, et l’autisme dangereux dont tout langage porte le secret et que soudain il délivre, d’une musicalité cette fois wébernienne, comme un courrier imprévu. je parole s’ouvrir bouche ouverte dire je vis à qui L’ardeur d’amour errante qui est décrite par une crudité splendide dans la plus extrême retenue, la mettant au bord et la poussant au gouffre, hors toute raison, la voici ajoutant la page tout à fait ultime, hors oeuvre, mais qui accomplit un oeuvre et le signe, et en fait la monstre comme écrite d’une seule ligne par un seul trait de Dire à Survie ... pour remue.net, François Bon le bulletin remue.net a été transmis le vendredi 24 avril 2004 à 1215 abonnés
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