remue.net, le bulletin

le lundi premier mars 2004

"l'âme tu commences fort dit-/ elle et moi : le corps j'ai vu/ que c'était foutu alors/ l'âme on ne sait jamais"?


Christian Prigent, L’âme, P.O.L.,
aux amis de Sant Brieg (Annie, Heather, Jacques, Jean-Claude, Paul, Tanguy et bien d’autres…)

L’Hôtel Beury, centre d’Art et de Littérature,en Thiérache ardennaise -comme chacun sait- rend hommage au poète Christian Prigent (sans méconnaître l’essayiste ou l’auteur de fictions).

Vernissage ce 13 mars à 19h00 d’une grande exposition de quinze peintres amis : Ils affinent notre optique (voir leurs « notices ») ; en effet Christian Prigent a aussi beaucoup écrit sur les peintres. Il donnera une lecture le même jour à 20h30 ; peut-être évoquera-t-il toutes les langues qu’il parle !

Remue.net a donné la primeur d’un entretien inédit avec un psychanalyste Hervé Castanet,dans une page intitulée : Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit ainsi qu’un certain nombre de liens parmi lesquels cette étude de Jean Gavard-Perret dans la revue Prétexte : La maladie de l’écriture (et de voir défiler Kierkegaard, Drieu La Rochelle, M. D., Blanchot, Nancy, Bident…)

Une approche de l’œuvre polymorphe de Christian Prigent (vous venez d’échapper à briochin ou costarmoricain) est donnée par le site des éditions POL où est publiée une grande partie de l’œuvre ; citons en dernier lieu l’inénarrable (et fort) "Grand Mère Quéquette" ; les dédicataire de ce bulletin ne peuvent pas ne pas penser à « Une phrase pour ma mère »).

Dans la mouvance de Tel Quel, fondateur de TXT avec Verheggen et Steinmez, Christian Prigent a une approche de la littérature, de l’écriture, de la poésie qui en décoiffe sans doute plus d’un(e) ; il faut avoir assisté à l’une de ses « performances » de lecteur pour mesurer l’engagement entier de l’auteur dans son œuvre (cf l’épigraphe).

Suivre ainsi le diptyque : Le Professeur (Al Dante) roman réputé pornographique, L’Âme (POL), doit permettre de réaliser tel que l’a bien perçu Thierry Guichard (Le Matricule des Anges,) qu’il arrive souvent à Christian Prigent de répondre par la poésie à ce qui n'a pu être dit dans la prose d'un précédent ouvrage et répondre par la prose à ce que fit la poésie. Dialogue permanent pour creuser le même trou : celui par lequel fuit le monde.

Oui, Christian Prigent « énerve l’us » !

remue.net, la rédaction


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