Sur les vives pages et feuillets de septembre

Cinq textes sont consacrés à l’œuvre de Marguerite Duras par le patient travail de Cécile Wajsbrot sur les climats en fiction dans le dossier intitulé Incidences climatiques en littérature. Ceux parus en septembre évoquent les étés de guerre, étés d’après-guerre dans Les petits chevaux de Tarquinia, vous les lirez ici, ici encore et .
Marguerite Duras est également présente dans Mékong avec des photos des œuvres de Jean-Christophe Norman, Grand Mekong Hotel et 10 jours, la chronique de Frédérique Cosnier Écrire avec.

Dans le cahier de création,
Thomas Giraud nous donne deux épisodes de son journal d’écriture d’Élisée, avant les ruisseaux et les montagnes. Élisée, c’est Élisée Reclus, le géographe anarchiste, il y a aussi Jacques, son père. Dans la première partie, Thomas Giraud nous apprend qu’Élisée Reclus voulait « représenter le monde avec un globe à une échelle la moins éloignée de sa taille réelle ». Dans la deuxième partie, Jacques envoie son fils traverser la France lentement, à pied et en malle-poste, dans ce que les géographes d’aujourd’hui appellent la diagonale du vide. Nous lirons la troisième partie dans la revue d’octobre.
La Nouvelle République de Gérôme Bourdon est le troisième volet d’une série provisoirement intitulée « Les voix de nos mères », on trouvera le premier ici, le deuxième
le Sans titre au titre si discret a été écrit par Stéphane Page, il conclut : « Le chat peut s’endormir dans le vacarme. »

Nous avons la chance et le plaisir d’accueillir les chroniques de Vincent Fleury intitulées Je le revois, « journal d’un physicien, entrecoupé de flashes mentaux provoqués par l’actualité » :
le 10 septembre « je la revois transformer une plaque ronde de matière vivante en un poisson. C’est une loi physique » et Roger Caillois
le 17 septembre « je les revois (ces deux Arabes) », ça se passe rue de la Clef
le 25 septembre « je le revois (et fuck) », bronches et branches dans la nature et chez les bébés.

Anne Mulpas est allée dans un cimetière nous parler de (général) Instin légataire avec « évidemment pour stèle la substitution, le lointain va-et-vient, les hyperliens, les rhizomes, l’être multiple, la fuite s’apprivoise par géopoétique » (Patrick Chatelier.

Et nous donnant envie de partager leurs lectures,
Claudine Galea a lu Le fils de mille hommes de Valter Hugo Mãe traduit du portugais par Danielle Schramm, un roman dont les titres de chapitres font rêver : « le fils de quinze hommes », « la femme qui rapetissait », « une photo qu’on peut serrer dans ses bras », « la guérison de la moitié du cœur »
Pascal Gibourg a lu L’aventure
Jacques Josse a lu Baby spot d’Isabel Alba traduit de l’espagnol par Michelle Ortuno ; les poèmes de Joan Margarit, Leçons de vertige traduits du catalan par Noé Pérez-Núñez, et à cette occasion Jacques Josse signale le rôle important joué par les éditions Les Hauts-Fonds dans la publication de poètes étrangers en France, éditions qui viennent de publier, de l’Écossais Hugh Mac Diarmid (1892-1978), Un enterrement dans l’île, poèmes traduits par Paol Keineg, on lira ce recueil aussi ; Des opéras de lumière de Jean-Noël Blanc, roman des artistes Ravier (peintre) & Thiollier (photographe) ; La Magie dans les villes, premier livre de Frédéric Fiolof, « portrait d’un perpétuel étonné qui entend mener sa vie comme il l’entend »
Thomas Giraud a lu Le bal des ardents de Fabien Clouette où « le vocabulaire de la marine s’emmêle à la langue poétique » et où « on avance à l’aveuglette, avec les personnages, au bord de la mangrove ».

Odelette pour Agnès Guillaume de Catherine Pomparat a accompagné l’exposition « Fantastique ! L’estampe visionnaire de Goya à Redon » qui a eu lieu à la Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux.

Notez bien : la première rencontre remue.net de l’année 2016-2017 se tiendra le vendredi 7 octobre à 20 heures à la Maison de la poésie de Paris. Elle s’intitule Autour de « Le cinéma des poètes » et sera présentée par Sébastien Rongier.

5 octobre 2016
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