Insécurité routière

Vous rentrez dans le panneau : la chevelure moite d’émois, le soutien gorge à demi chaviré. Automobilisé à chaque feu, rougissant, on vous offre demi-viol, demi-sein qu’une main voluptueuse à découvert. Mais ce n’est pas pour votre fichu pied, automobiliste qui s’ébranle au feu vert, c’est pour l’autre, celle qui remonte, au feu rouge suivant, du fond de l’image, pour celle qui a déjà passé le pouce sous l’élastique de la petite culotte, la petite culotte moite d’émois qui ne demande qu’à déraper, et vous donnez un coup de patin, le feu est rouge, bandez Gaulois, démarrez branlettes, entre deux feux vous êtes sur le grill, pas de doute, addictées l’une à l’autre, minou sur minette, elles vont fucker sans vous, rétrogradez, rentrez fantasmes, débandez braguettes, il est né le divin parfum, elles vont adopter un petit flacon, Dior tout puissant l’addicte.

Et seul sur votre file, tandis qu’elles s’entrefilent entre filles, vous retombez sur elles au prochain stop publicitaire... Onan ! ce n’est plus elles, Mon Dior ! en fête elle est seule qui nique et fornique la glace, Narcisse autoallumée, autiste autoaddictée, elle reluque son propre look et de nous elle s’affiche !
Alors vous prenez votre pied au plancher et vous vous demandez si la pubisité c’est du l’art ou du cochon.

F. MIGEOT

1er février 2005
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