Gérard Cartier | L’orphelin

…ce fantôme plaintif
tout à coup surgi des limbes mon père
jadis si taciturne ses lèvres fines
toujours serrées sur leur secret regard
perdu dans un passé Wolfsberg XVIII-A
qui ne m’est rien mon père
dressé hors de la tombe pour me tancer
en silence à travers les années victime
non d’un crime crapuleux mais de l’instable
roue de l'Histoire qui tantôt porte en haut
un fou furieux et tantôt un cynique moi
qui l’ai si longtemps oublié
j’étais dans mon mai ne voyais que les roses
mais à présent que j’entre dans l’hiver
il descend dans mon sommeil balbutiant
à mon oreille si jamais tu m’as aimé…
comme à ce pauvre Hamlet moi
si faible déjà et fantasque encore
comme un chat comment
si tard l’arracher au néant…
tout à coup surgi des limbes mon père
jadis si taciturne ses lèvres fines
toujours serrées sur leur secret regard
perdu dans un passé Wolfsberg XVIII-A
qui ne m’est rien mon père
dressé hors de la tombe pour me tancer
en silence à travers les années victime
non d’un crime crapuleux mais de l’instable
roue de l'Histoire qui tantôt porte en haut
un fou furieux et tantôt un cynique moi
qui l’ai si longtemps oublié
j’étais dans mon mai ne voyais que les roses
mais à présent que j’entre dans l’hiver
il descend dans mon sommeil balbutiant
à mon oreille si jamais tu m’as aimé…
comme à ce pauvre Hamlet moi
si faible déjà et fantasque encore
comme un chat comment
si tard l’arracher au néant…
Il a été proposé à plusieurs auteurs et autrices d’écrire un texte à partir d’une photo de Patrick Chatelier. L’ensemble des contributions est à découvrir ici.
9 mai 2025