POESIE

L’image différentielle,
Voix éditions,2001
(Extrait)




L’ÎLE AUTRE MON ÎLE
Une distance que ne connais pas.


Entre les, si je longe l’avenue. Murs, je longe l’avenue, longe et longue et. Longe l’avenue ou bien déserte J’arrive, Prends de, l’île de, au bout les rues qui Mènent de l’île, transversales jusqu’au bord. L’île mais ce que dans une, ne, distance qui ne connaît pas n’est pas la distance dans les. Estimable mais qui, ou rues désertes que je sépare par, mesurer, long des, par la marche, ne. Me ramène à l’avenue touristique mais déserte aujourd’hui.

Longe l’avenue longue.

Je fais plusieurs, je ne me. J’arrive enfin au, une fois le tour, précipite pas vers, bout de l’île de l’observatoire à l’embarcadère mais je. Seul endroit fréquenté, j’ai par chance, reste un instant, en ce jour une météorologie particulièrement à regarder, photogénique mais ce. Dont ce n’est pas librement dans un parc ou terme pour qualifier. Mon point d’observation, les rayons du, je veux avant le soleil formant, ou de quitter l’île, travers les nuages Avoir une vue, de fines raies, libre et de globale pour, éclairant la mer, de regarder en sentant, ce, là que je.

Ce que : bleue-verte


Libre et de, global.


Fleuve ou l’océan, ce mélange global.


Libre et de global, pour, éclaire la mer, regarde en sentant, ce que bleue-verte, le vent le monte sur une ainsi que je, le fleuve et l’océan ou mélange global, en rafales. Des tours je, voir le monument, la première ne me souviens, pour la première fois que je, plus combien de, dans le mélange global, je. Savais voir le monument, temps que je suis, que ce, serait qui est devenu resté mais je, la seule et cliché, abordant total autant que sais, que c’est, unique fois où, symbole, je sacrifiais suffisamment pour avoir, je pourrais sans honte aux pensées qu’il fallait considérer, de ce plaisir étrange de, que j’épuise totalement, en points de vue, la vision touristique ou le paysage avant de redescendre.

J’épuise totalement en points de vue.

Postérieurement, je monte dans, je reste seul sur, seul le pont, un premier bateau, le pont venteux me, sur je croise le monument, m’installe seul sur, mettant du côté où, prends une série, le pont sur le, je pense pouvoir le, de photographies une fois, un pont désert, de mieux, le monument près, que celles-ci. Sont du froid, j’attends avec comme tous, les autres prises je vais, sur l’impatience. De voir l’île, à le photographier dès l’autre bord du bateau où je prépare pour qu’il, sera en vue, seul endroit de l’île, cela. Mon appareil, mais avant que nous, maintenant devenue lointaine est, pour me couper de là. Soyons en vue, je, visible ses dimensions sont la relation entre le, prends une première photographie suffisante pour que je, paysage et le bruit, photographie un autoportrait, en puisse prendre une photographie.

Paysage et le bruit, voir coupure.

Je mets mon Walkman tendant l’appareil à bout, le comprenant dans sa. J’obtiens quelque chose de, puis je mets, globalité aussi bien dans ce qui est cinématographique, en arrivée, dont la musique afin, d’être sa largeur que dans. J’organise moi-même là, coupé de toutes voix, sa hauteur. Bande son : la sonorisation afin de déréaliser le paysage dans le son que j’aurai seul choisi.

Cinématographique, arrive, avec bande son.

Le bateau accoste sur une, l’île sur laquelle je suis. Une île, autre île, je, mais ignore la visite où un bâtiment administratif conforme à. Je suis un seul ou, sens en regardant l’image de tous les bâtiments, ce que les groupes, simplement les bâtiments administratifs qui bordent de ce pays, je. Des gens désœuvrés qui, je, le rivage, ce, j’entre dans un snack, l’avoue me cause un peu. Où je prends un, de personnes qui m’ont l’air, d’appréhension je monte vers là. Ressemble totalement particulièrement, déprimés voire idiots et route, je m’arrête dans, à l’image que j’en avais. Je pense qu’il faut l’être pour, un café, je n’ai pas qui m’avait été donné cela : rester dans cet endroit longtemps ou l’envie de visiter l’île où je me réjouis mais me conforte, le décor conforme. Je pense qu’il n’y a dans l’idée de ne pas. Je ne m’attends qu’à l’attaque ou rien d’autre à voir que voir l’île, de me, que j’imagine en attendant. Le pays profond aussi je, contente de regarder au loin le prochain bateau en, ne m’éloigne pas du port. L’île d’où je viens, regarde cette rive, regarde là-bas, de l’île autre : mon île.

Je regarde là-bas, de l’île autre, mon île.

Dans l’attente prolongée pour le prochain, je reprends le bateau. Je reprends le bateau en exécutant, le bateau, le prochain que. Je me mets seul sur le côté pour, à nouveau, le rite de l’aller, prends pour rejoindre l’île comme pour, gauche du pont si, de revoir ou je crois qu’il s’agissait d’un, l’aller. Je me mets sur le, encore le monument alors que là, rite ou d’un simulacre visant. Pont sur le côté, comme la nuit commence à venir. Une fois à refaire : une arrivée sur l’île.

Refaire, exactement, l’arrivée sur l’île.

Il fait nuit comme il va passer le monument. Je vais sur une, arrivée dans la ville qui bientôt, venir nuit et là, le coté droit. Je reprends, serait l’idéal cette arrivée qui serait. Température en baisse, je suis cette fois, une photographie. Je prends exactement celle, capable de remplacer l’arrivée ratée du. Totalement seul sur le pont, j’ai la même photographie qu’à l’aller, un autoportrait premier. Jour et j’ai tout organisé, remis la musique afin de vivre avec l’île comme décor.

La prise de l’autoportrait premier en décor de l’île.

J’aurai, là, un départ pour une destination sans le moment cinématographique de l’arrivée sur, révélation d’un parfait double par instinct, importance, retour à l’heure, l’île. Du passage à côté, j’ai pris la photographie à la place presque exacte de mon arrivée du, monument je prends une photographie, même distance de l’île toute là, premier jour. Je me suis mis de l’île, de l’île à mi-chemin avec l’île, la ville où allumée, sur un côté pour pouvoir vivre, comme fond au moment de descendre.

L’île de l’île à mi-chemin avec l’île.

Je prends le, cette arrivée en voyant le monument, d’accoster à la jouissance ou plaisir enfantin d’une autre contemplation touristique sur l’autre, pour mieux distinguer, l’explosive allégresse augmentée par. Je change la bande son, la ville en toutes ses lumières, musique : John Lennon. Alors, que nous allons aborder, l’île est une vue magique que l’on. Je me cale sur le, passe dans stéréoscopes et qui l’accompagne, que je veux l’aborder, prend tout son relief ou un souffle et une jubilation et exaltation, de la danse en marche.

L’explosive allégresse en augmentation de
La ville avec ses lumières.
Prise de relief en souffle exalte.

La reprise de marche, se retraverse. Ma route, la même comme ce soir, cette journée n’est pas tout le chemin, que le parcours dans. Nous donnons rendez-vous, du jour comme les autres. La matinée mais remplie d’allégresse, que plus tard dans la soirée dans un, un soir rare où je pouvais. La ville refuse, dans la mauvaise direction, seul, je compte me rendre dans, me souviens que je dois passer par-là. Je marche vers l’est au lieu de, un bar mais je prends la mauvaise direction.

De l’est à l’ouest, un en soi symétrique.

Un parcours, plusieurs, seul décide l’attente, sans en soi l’importance, excepte que l’on. De kilomètres de rues, étranger au lieu que ne connais, avec la mise en garde sur cette partie. Laquelle, on vivait tout autrement, dans l’erreur de la direction, en ville à cette heure là, quand tous, d’être allé vers l’est au lieu de. De la nuit, ne sais, le parcours là, l’ouest. En vain, la recherche sans, je n’arrive à me. Rue à l’allure vive, dans la symétrie impossible du lieu, dit Terreur du chemin. Où tous les habitants pour donner le change, si guette les numéros sans signaler, attire non le danger mais l’étrange de, et l’exotisme de la situation. Seul dans cette rue, fascine par, revienne avec l’exaltation de la marche rapide, de la somme d’images engrange, dans cette situation, si l’hypnose vient de cesser, dans ma solitude isole.

Ou cesse l’hypnose est trouble.

De la table où je me trouve, espère, d’aucune occupation, que le contact féminin, passe progressivement le balayage, en système du regard d’observation, direct, que j’espère le plus pour percevoir quelques codes, du filtrage de toutes les voix sur des canaux multiples et synchrones, à un regard insiste sur toutes, la volonté de retranscrire, perçois toutes les intonations et nuances, les déformant.

La vraie vision de l’intonation si retranscrite est sonore.

De toutes les réactions face à un regard que sais, dans ma langue maternelle, dit, trouble ma perception. Je me mets à entendre, inconvenant mais qui, n’étant pas dans mon pays. J’entends. Je transforme toutes les personnes en personnages. La langue, telle que je ne l’avais jamais, perd de son importance. J’écoute toutes les. Je leur donne un caractère extraordinaire qu’ils portent, entendue conversations en même temps, en eux.

Je, subite à la fois du réel et du langage, de l’arc,

Une, symptôme, hallucination subite du réel et du langage. Dans la nuit du parc à l’hôte, je transmets le sens de ma découverte, une sensation, dans le lieu solennel entouré de clochards. La police interrompt la révélation. Je ne fais que commencer à déclarer avec, grandiloquent sous sa forme immédiate : un instantané brusque, une prise de vue sonore de tous les échanges, retranscrit.

Ceci est l’une, image, surimposée.
Une, l’image, différentielle en examen
Décalée de l’événement
En compact.



Le motif albertine,
MeMo, 2002
(Extrait)
LE MOTIF ALBERTINE

Cela ne sert et rien, ne sert rien et ne, dans le réveil
Comme la nuit, toutes
Toutes les nuits, toutes
Toutes les nuits, une
Cela ne sert et le livre
Je lis, c’est Albertine, un
Qui déteint, revient, en sur
Moi en sur moi
Impossible comme le
Narrateur de, le rêve est de
De la trahison habituelle, un
Réveille la jalousie

Au sortir de, le rêve, je tente de téléphoner, prendre un, au sortir.
J’essaye, jour, quotidiennement, nuit, me sers, tous, quotidiennement.
C’est le mensonge du, Albertine, elle en déteint, sur moi, c’est le mensonge.
Plus encore, après le réveil, aujourd’hui après, la trahison, le rêve, plus encore.
De ma nouvelle jalousie, du mensonge, tout ce qu’il dit je ressens, de ma jalousie.
Je fais le rêve tous les matins, j’entreprends de sortir et téléphone pour vérifier, je fais.
Mon idée, a en plus, c’est le hasard, tous les mensonges confirmés, quand je téléphone à mon idée.

La suspicion plus en augmenté, le jour ça travaille encore que tout devient la suspicion.
Quand par hasard l’a, j’arrive à l’avoir, c’est le mensonge, elle, tous les coups,quand.
Tout devient, fait sens, prend tout autre sens, encore nouvel éclairage, tout devient.
Je me souviens et relis tous sens, l’angle, de la suspicion, en angle souviens.
Repense l’étonné aveuglement, de l’étonné, le rêve, le peu repense.
Par le rêve et le coup, Albertine, elle, déteinte sur, le, par le rêve.
Le narrateur, quand par hasard, l’a, la voir...

Est-ce que je l’ai appelée la colline de l’innocence, je vais tôt sur la colline chaste, et par volonté de, la volonté touristique, voulu le pittoresque, revendiqué sur la terrasse de la colline de la terrasse, de la terrasse basse, en plus la terrasse comme les touristes, au matin, celle de voir le soleil se lever, la terrasse de l’est, le soleil se lever comme prendre, est-ce que je l’ai appelée, au-dessus des bâtiments : réseau de tuiles, entrelacs de ruelles, façades nombreuses imbriquées, délabrées de surface, en jaune-rose-dorée.

Le motif : réseau de tuiles, entrelacs de ruelles, façades nombreuses imbriquées,
délabrées de surface, en jaune-rose-doré.
Le motif sera répété.
Le motif transformé : réseau de tuiles en entrelacs, ruelles et façades nombreuses
imbriquées se délabrent, en surface de jaune-rose-doré.

Le soir de, le matin éclairant en contre-jour, se révélant en plus dans le soleil, petit matin, à plus en contre jour, seul sans vision que j’expérimente, ai expérimentée la veille sans, sans désir féminin, seul dans l’image totale de la lissitude totale totale où devient pure architecture, pittoresque, comme l’envie également, l’arc avec le soleil, comme encore nuit, la difficulté, commence le café, à monter dans, prendre une photographie, à temps, à temps intervalle, en mesure, d’une fois, la seconde divisée par elle-même, sécable ici, la convention du soleil n’est, n’est pas l’image totale, image, juste est, se, ce calme et tous les éclairages changeants, sur, en ville.

Le motif : réseau, les tuiles, en entrelacs ruelles et façades, nombre imbriqué, délabre de
surface, jaune-rose-doré.

Je ne suis, un autre doté du même équipement, en, sans doute, la contrainte du réveil, impensable au vacancier, nécessite que le photographe attende l’image, alors, en plus de, capable, le réveil, l’attente, pour un cliché et une carte postale que, justifie le choix des, de son instant par leur, l’instant de l’image, de son attente comme l’objet de la subjectivité de l’objectivité de l’image, en autre prise, dans le collectif de l’image, de moi je fais quoi ? plus, me calmer, l’angoisse, plus de suppositions en suspicions, de, bat calme, plus de mon isolement, plus, de me récupérer, quelque de la ville, vécu.

Le motif : réseau, les tuiles, entrelacs, les ruelles, façades, en nombre, imbrication, se
délabre, les surfaces, en jaune-rose-doré.

Vécu : j’ai vécu l’attention de la géographie, en plus de l’attente de la nuit matinale, celle des jours passés, là, le rite de la géographie, temporelle, le matin, la fin, l’après-midi, la lecture et l’écriture augmentant le lien au lieu, sa connaissance plus et sentiment d’appartenance à force, dans la seule présence renouvelée, plus quotidienne, plusieurs fois, dans la même journée, attends parfois le temps que la terrasse soit, restitution immédiate, moi, le départ des intrus visitant, que, quand s’augmente l’attente matinale, nuit de plus qu’est l’attente, de jours et regards sur une façade précise sans cesse que, l’imaginais dans le matin : nuit.

Le motif : les tuiles, les ruelles, les surfaces.

Qui est la connaissance réelle du paysage, décor en paysage par l’observation répétée, sa connaissance, une, répète et sa connaissance juste, alors, un décor donc ce que j’observe, veut l’effet de la lumière, juste ce décor dans la globalité du soleil, lève, sur la ville, joli, lent, lentement observe mais l’effet, lentement observe dans l’attente des jours, observe sur ce mur.

Le motif : réseau, entrelacs, façades, en jaune-rose-doré.

Ce mur délabre, long de biais, la lumière en plus sur le blanc particulier, gris, en plus, donc, contrairement à l’autre en cliché, que ce que, ce, j’attends dans le presque dernier jour ne, dans le jour du, je, attendu le presque dernier jour est la vérification en temps que plus, le seul moment, je n’ai pas vu du bâtiment blanc, en biais, je peux voir si je sais, il est, en dernière empreinte de, le site journalier ou ultime vérification encore de l’ultime plus, marque de géographie, la psychogéographie si présente en ordonnancement particulier : est-ouest vers haut-bas vers périphérie-centre vers collines-encadrant-plaines qui, en plus que.

Le motif : de tuiles en de ruelles en de surface de, en jaune-rose-doré.


Les deux visibles de la plaine comme le souvenir du motif albertine, en tente de, ne plus se souvenir, en vue sur la terrasse basse de la colline chaste, est-ce que j’ai dit innocente, ronge le motif albertine, insinue de toutes ces vérifications impossibles dans le choix d’exil, l’autre visible de l’une, le rappel de la géographie et de ses distinctions, réelle qu’elle oppose, la psychogéographie dans le sentiment et le motif, le sentiment différent, ressentis, les, liés de manière, la différence à la géographie si particulière, présente mais ou plus : annexe.

Le motif : de, entrelacs de, façades nombreuses imbriquées délabrées de.


A des points de repère, l’une sur l’autre, bâtiment, sur elle, chaque sentiment lié, sensation à la vision d’un point, monument affectif en albertine motif, je prends le monument affectif dans la psychogéographie, du coup, comme l’attente n’est pas seulement l’attente de la connaissance du lieu, fausse en l’idée, mais est : résume tout, senti et passé en ce temps du sixième jour, comme en plus l’idée que se passera, ne se, plus rien mais la photographie du lieu, la photographie mesurée de temps en temps à intervalles mesurés plus la seconde divisée, en deux ou trois ou moins qu’intégral, réguliers de, va-et-vient.

Le motif : nombreuses imbriquées/délabrées.


Le résumé de tous sentiments, excepte le motif albertine que j’oublie, et moments et ces jours, rencontre en ce moment dans la photographie qui n’est pas eux, du point de repère, de l’objet qui n’est pas eux, qui finit par la terrasse de chaque colline, colline, par être erreur, reprendre chaque, en moment passé par la vision quotidienne du plusieurs fois, est un rite, un, de mémoire et, deux, d’adieux, si jour de, dit le départ, si même qu’un n’est pas une image totale de la lissitude totale totale si, deux, je prendrais, en l’oubli du motif albertine dans, la photographie, une, d’autres bâtiments.

Le motif : de, de, , de, en - -.


Je : saisir, celui, l’avancée, je vois ces, en ces choses, le, en la lumière sur les, loin ce, saisir la lumière, choses : sur les êtres et sur les choses encore ou, et, en progression de, j’avance, la lumière si loin, progrès des choses par, fixe, loin les choses, je : lumière.
Ou, le monde en, vois près, si la lumière rosé-dorée, plus que, le : par l’objectif.
De, monde est la progression, j’avance, la proximité des, du rosé-doré.
De, rien, choses, je regarde, autre, si le monde est là, souvent de, obstinément, focalisation sur ce, un, des, le, loin des choses : un clocher.
Je ne, dessaisir de, comme je suis dans les, la lumière sur les autres, détail comme sa saisie globale, comme le moindre changement, je vois en étapes successives, je marque : dans la prise régulière de la seconde divisée par.
De, j’apprends sa, moins d’elle-même : jouissance.
Je ne, saisir sa lumière moins d’elle-même : problème de lumière, pose longue.
Je décale la vision permanente de : un bâtiment et du motif.
J’invente les histoires comme l’oubli : motif albertine se prolonge.
Ou l’oubli du motif albertine : je concentre l’ensemble.
De : cadre, recadre et impose les limites.
Ou saisis la lumière, si reviens et imagine tout : jouissance.
Je ne tourne et détourne et suis l’avancée, la lumière défaisant-refaisant le motif bien que : l’avancée de la lumière projette dans les découpages lumineux, dans les reflets des coupoles, l’oubli du motif : imprévu.
Je ne, saisir sa lumière et en un souffle retenu par la prise, la seconde : je prévois sa trahison, décale la vision et je : torture le chemin.
Si la reprise souffre, ne mène, et le motif, je pose les questions, les questions évitées, si la reprise souffre : ne mène à rien.
Si le motif revient, reprends la question, je ne cesse l’interrogation ou tombe encore plus : reprends la question.
Et tombe, je reprends le supplice sans réponse à la question, n’est pas encore, bas, seul, n’est pas réponse, la reprise et tombe.
Il m’est demandé de me raisonner.
Si est dit, je dois entendre comme accepter, je dois entendre si je crois le supplice est, quelque chose m’échappe, ni la possessivité naturelle.
L’état, en sais ce : que je sorte de cet état.
Je dis : sors de cet état ou n’accepte et refuse.
Il est dit : si je crois, refuse cet état.
De : disparaître si cet état acceptable, ne demande mon retour immédiat, je peux distinguer l’arrivée et le départ, en plus, un instant ici.
Ou, le dire bas, je disparaisse en lui, cet état, mon état, accapare le motif albertine ou : je rentre.
De l’état, faire que le leurre, cet état m’aveugle, et totalement ne perçois que l’on me manipule, plus rien que le départ, ne suppose la manipulation et l’abus.
Dans ce que je revois et revis, la totalité donnée du motif albertine, en chaque traîtrise, mensonge et chaque acte, une chose, toutes sans importance, est visionnée ou l’attitude trouve : une explication.
C’est l’œuvre d’un grand détective.
Alors, vision : la manière dont
1. Elle danse est suspecte.
2. Elle parle est suspecte
3. Elle regarde tout est suspecte.
Si quelque chose ne connaît, elle doit connaître, quelque chose que, toujours quelque chose que, que ne connais ou ignore ?
Pour faire disparaître le motif :
Je lui arrache ses vêtements, sa culotte et la maltraite : mental - et s’établit une interruption dans le motif : s’oublie.

Dit en dit possible : quand, plus tard, un homme, traversant la rue, à contre-jour, avec un
tramway passant derrière et l’homme en ombre chinoise : c’était sur l’autre colline.

Je ne sais ce qu’est, dans le moment rapide du voir, est rapide plus instantané plus momentané plus insaisissable, d’où un déclic sans la prise mais plus, cette fois, que toute seconde, dans la prise, divisée par elle-même moins, ni le temps de cadrer, plus que le temps, d’une saisie-œil, d’une saisie-œil est toujours plus : disparaît dans le moment du voir.

A : disparaît dans le moment du voir.


Si j’avais pu prendre cette image, est une image totale de la lissitude totale, est une, vécue, une, ne se souvenant pas dans l’enregistrement, ni sécable, dans la totalité du temps : s’installant.
N’est l’image de ce que je vois : n’est : l’image que l’on entrevoit n’est : n’est ce que Ton voit n’est : que l’on imagine dans l’inattendu, vois : toujours si inattendue comme contraire ou l’on connaît et aimerait voir : vois.
Personne d’autre ne peut faire l’expérience de l’image - refus - va le réel, ou citation nie par la sensation, remplace, arrive à la séduction et l’esquive sans plus un pas.
Quelle est l’image totale de la lissitude totale totale en moins de l’expérience renouvelée du cas particulier : chaque ?
De retour à l’Imprévu comme elle veut danser - je refuse - comme nous lisons et chantons - elle me prend les mains - je me laisse faire - elle me caresse le dos -je me laisse faire - dans la portée du geste - dans l’acceptation de la portée des gestes - unique et non équivoque situation - le geste sans portée - geste -si je récuse la signification - dans l’attente du geste - comme donner suite aux gestes - comme les prendre tels dans l’absence de leur signification - veux la non-soumission - ne pas se soumettre aux fantasmes gestuels - elle me demande de venir chez elle - je refuse - dans la portée du geste - si je suis, unique, l’observateur, guette, l’image totale... comme refus, fantasme et accomplissement du geste inattendu : l’arrivée, image, l’autre, une solution, se dérober dans le geste et accomplissement : geste.
Je : dans le retournement de l’image totale... et la connaissance de leur nature avec attente, avec avidité, nettoyage de l’œil-dit, de la concrétisation.
Si mes yeux perçoivent l’image totale... non-accomplissement du désir, projette œil : rien.
Il suffit d’être attentif.
... nous continuons notre chant ... - ... j’échappe au destin de la colline ... - ... je souhaite rien ... - ... j’échappe à la frénésie de la concrétisation de l’acte ... - ... j’échappe à la signification du geste ... - .... je préfère le regard sans acte ... - ... à quelques pas de la cache des filles du bord de mer ... - ... je connais maintenant le rythme ... - .... je suis prêt à accueillir le rythme ... - .... je rentre ...



Lent, ... un autre mois ... 1997-2002,
Le bleu du ciel, 2003
(Extraits)




N° 8 (mai 1998)

Un instant plus visage

Passe et je, repasse le même murmure : vrai soupir. Passe et, arrête je - silence de la bande sur cet aspect - cette absence de soupir : film. J’arrête l’intervalle. Je vais, un par un, entre une déformation et une traînée et un grain qui s’arrête. J’arrête le grain : repart. Vraie lumière s’immobilise. Tous les trois ou quatre moments plus images, fixe régulièrement un moment, un : instant plus visage. Je, vu, n’avais jamais, n’ai jamais vu cet instant dans le temps quand j’ai enregistré le moment. J’avais, ce murmure ou soupir ? Oublié ce soupir et mouvement, ce regard et mouvement, l’instant même de ce visage, ligne, cou, lèvres, début des épaules, revient et repasse, je : repasse un oubli. Chaque instant sur image, sur ce, montre le plus. Je touche : elle. Je ralentis tout le temps, je, ralentis le ralenti et arrête le ralenti, repasse le ralenti, une vraie, une, nostalgie du ralentissement. Une époque, loin l’instant, restait caché ou dissimulé dans ces intervalles, visible non dans son défilement. Je, la féminité de cet instant plus visage, déduis celle de son présent d’après ce qui y est latent. L’instant visage, il, est un soupir égale : murmure érotique, encore.


N° 12 (septembre 1998)

Pendant des années, des années

... je suis cette impossibilité à prendre des décisions - je n’ai plus le choix - je n’arrive plus à choisir - je me laisse guider - je n’ai plus choisi - je n’arrive plus à agir - me revoir brusquement - les faire revenir - je ne suis plus troublé - je ne prends plus de décisions - je la laisse me guider - je la regarde de l’extérieur - je passe mon émotion - je n’y arrive pas - je suis touché - un tout petit peu - j’ai besoin pour l’idée, pour l’idée - je tente de m’échapper - ils m’auront - je reconnais chacun de ses gestes - je reconnais, malgré : les années - je tente des choses pour m’échapper - je sais : quelque chose du trouble, du trouble - encore le trouble - je tente - je tente et raccroche - je rate - et la tendresse qui a résisté - tendresse qui est toujours là - j’y arrive - je ne me vois pas - je n’arrive pas à me voir - nous ne nous sommes pas habitués - ça arrive - elle déambule nue toute la journée dans l’appartement - je regarde - la chose reprend - je la surprends à avoir un geste amoureux - amoureux/tendresse - je la connais trop bien - plutôt un acte réflexe - et il faudra continuer, pendant des années, des années...


N° 46 (juillet 2001)

Une cartographie

La saison émet : ravive le mémoriel de lieu, connexe à l’été, assimilable à l’instant dont je ne retiens de réminiscences qu’estivales - ne résiste, des autres époques, que de courtes haltes : étapes sans imprégnation possible du temps au lieu. Il résume - du nom seul et son empreinte atmosphérique - revient du total inexploré sans cesse temporisé : une annexe sentimentale que je dissimule à l’époque. L’entreprise révoque le souvenir en bibelot pour dire la forme du lieu : effectue la cartographie exacte de son précipité comme : néglige les intervalles, l’espace entre les points - une circulation à faire entre les taches blanches en nombre : aujourd’hui amplifie celles d’alors. La carte mémorielle définitive reconstitue en clair et consistant : duplique en neuf et inaltérable - indifférente des erreurs de report - fait : l’écho perpétuel empêche la contamination de l’original. Le lieu consiste : un bâtiment d’abord - je restaure, efface les dernières modifications subies, retrouve l’état du premier perceptif - puis : l’ensemble des décors annexes - praticables perçus d’un seul point de vue en images immédiates de l’ambiance qu’ils donnent. Méthode : l’exploration cartographique s’effectue lente. Je commence par l’entrée du bâtiment : visualise successif chaque étage : en balayage progresse jusqu’au particulier : m’arrête à chaque bifurcation : reviens sur mes pas à chaque possible achevé : reprends l’autre direction... Seul le bâtiment sera complet. Le traitement des alentours - réduits aux seuls individualisés par des noms précis - diffère : j’effectue l’esquisse suffisante à l’évocation - l’irréalisable du descriptif détaille de tous les éléments naturels - accessoires - impose.


N° 52 (janvier 2002)

La surface

Air humecte du matin, brise, pointes sous pull petites, seins lourds hauts, vent sur visage, rotation, éclatement des jaunes à la surface, écumes sur le littoral, découpe d’une dentelle noire, blancs et stries d’une écorce de bouleau, pli d’un poignet, vue des hauteurs sur toits, calme des engoulevents, accélération, consistance des vagues, fraîcheur des murs, modulation des couleurs de l’eau, le silence, glacis, rythmique de la marche, la neige sans traces, perception des surfaces, clusters au piano, horizon marin, la découpe de lumière solaire passe sur tous les objets jusqu’à un pied en extrémité, précipitations, la jambe nue se balance d’un accoudoir de fauteuil - lent -, agitation de fumées - une modélisation -, le bleu précis de neige, une épaule, volutes de fumée se diluent dans la lumière - après-midi -, pénétration, la flaque d’eau sur le sable, nu à la baignoire, floculation de blancs sur gris, agitation des feuilles : la vibration optique et auditive, odeur des caves et des escaliers de pierre, le frémissement, nappage d’orange du soir, un espace où rien ne se produit, le vent dans les herbes hautes - avec évidence - jusqu’à la disposition des arbres sur le bord d’une route - leur scansion rapide - ou la ponctuation des bosquets sur les courbes de collines alternées, un moment « insolite », la chute des corps, éclairs de cuisse découpe, la résonance suspend d’un accord, quelques meules de foins dans le champ, le pli à l’aine, la masse de neige compacte sur un muret, des nuages se déplacent - lents -, toute la lenteur des choses, une flaque - juste une flaque -, la répartition des sons ou l’étrangeté de la grammaire comme la matité d’une surface, le déhanchement, l’iris d’œil, l’étendue des surfaces, l’air, la surface de peau visible, l’éclat, la vue, l’élasticité du pas, le son, la lumière, le déplacement d’une, voir la surface, la dilution, la vibration, le frémissement, l’absence de mouvements, la rythmique, la résonance, l’élasticité, la lenteur, je vois la surface, la stase, le mélange des surfaces, elle, la suspension de la grammaire : l’immobilité.


Le souvenir de Ponge,
cipM / Spectres familiers, 2004
(Extraits)




5.

Reste en dehors de l’idée dans : la branche ravive : une remonte que bouleverse : la rémanence de quelques sensitifs encore, non pas d’un mais en somme de souvenirs imprécis : les jours d’été en contenu du lieu : passerelle enjambant une rivière ; chemin de campagne entre les haies et sous-bois des champs dénomme des oiseaux ; gargote au bord du fleuve où l’on mange nocturne sous la tonnelle au son des grillons et quelques... mais, seul, le contient : le platane : l’image toujours que ne vérifie plus.
Cimes des platanes en ogives donnent la fraîcheur dans l’encadrement régulier du bord de route : en marche le long du canal, sur les graviers des berges, sur le côté en externe, dans le talus herbeux, sous la voûte, en sens et l’autre de, à pied ou bicyclette, dans le confus des jours, dans le décis de l’heure, non changeante de toute année, à trois heures de l’après-midi et sept heures du soir : annonce l’immuable des vacances en baignade annonce : cueillette des écorces pour le feu du poêle.
L’allée des platanes centenaires jusqu’au bord du fleuve réduit le répétitif des années à un chemin ou quelques qui résume, plus, ramasse, en indifférent du temps, toute félicité au point que ne connais ou n’imagine, si ne me souviens, un mauvais temps ou maussade : au pire, l’orage des grandes chaleurs.
Interrompt l’écart mémoriel : l’olivier ramène par le jaune-vert acide des feuilles en perçu aiguisé de la surface.
Reprends : détonne l’habituel non vu en traverse soudain.
Dans l’obscurité complète, le dos à la maison, j’allume une lampe derrière, prépare à la fiction nocturne de la concentration, regarde bref en l’air : nuages zénithaux rosé-jaune : sombre masse.


7.

Un laps : nuit : deux maisons, le jardin entre deux : je me tiens au milieu ou : dans la cuisine de la grande maison dont la fenêtre, laisse ouverte, fait face l’autre et surplombe le jardin ou : installe une table sur la bordure de ciment au niveau du jardin devant la petite maison, lui tournant le dos, face à la grande maison : tout possible : le jardin est toujours devant moi.
Derrière la fenêtre de la cuisine, le paysage devient une découverte : plante faux décor où montants de la fenêtre donnent : grille perspectiviste où obliques concentrent sur l’arbre médian : point focal : striures verticales régulées des battants et du tronc en rythmique : vue suffit.
Les autres dispositifs cadrent une image de la nuit en plein air où l’entoure botanique ne témoigne plus que par l’odeur, disparaît, ne regarde rien, refuse éden aveugle, fait l’indice d’un sensitif réduit à, et la fraîcheur.
Dans le cadre, je : résume le jour : récupère ses moments : l’addition sensitive en notes.
Je déphase le senti immédiat : rends et extirpe difficile le perceptif vrai du rien à distance voulue des quasi pas stimuli.
Je décale le remémore aigu d’eux.
J’évite l’effort à faire par la description du dispositif.
Je temporise, à la prochaine nuit, la récapitulation du jour.
L’ennui développe seul : renforce le répétitif en découpe d’heures jusqu’à celle, toujours identique, où, sans remord : j’autorise la fin possible, remets à demain, échappe au décisif d’actes, oscille, m’oblige et décourage.
L’envie ne dure, ne récupère que dans l’habitude de l’activité noctambule, ne recherche à d’autres heures, me contente du soir, ne le retiens plus qu’obligé.
La nuit fait filtre retardateur et : fabrique de sentiment, dissimule de secrets, nappe silence, éloigne des agitations diurnes, concentre dans le noir dense, aiguise la mémoire, et ainsi de suite.
Ne déplace ici que par le lieu : imagine un cloître : l’heure résiste et compose, avec lui, un dispositif d’ingrédients maigres renouvelés même si changent : bruits des grillons et cigales, vue de l’arbre en silhouette noire, palmiers en masses-découpés et ciel élargi.
Aujourd’hui : grappes de nuages en rosé sur un bleu bruni comme la chaleur, encore, se propage.



Fixe, désole en hiver,
Les Petits Matins, 2005
(Extraits)




00.

Instable, l’image s’établit, amorce hiver, l’image qu’imprimé, fixe en, s’établit Instable, hiver qu’imprimé, qu’une autre ne

les arbres, blancs fantômes sur terre d’oliviers désolent-fixent, hiver, si autre ne fixe en blanc sur gris et palmiers

décor-film déjà à l’horizon, oiseaux brisent, temps étale, gel et oliviers, désolent en hiver.


04.

Un, déplace, retour, route, le brouillard, des oliviers, le gel... désole en hiver le monde, un extrême afflige avant que se fixe

une femme lit dans un train, lèvres à lumière, matin, dedans, de perpendiculaire.


13.

Elle ou ne peut reprendre ou impossible reprend, reprend encore autre si imprime le nu à ses mouvements
genoux, bords, découpe
l’ondulation certaine, l’image à la lueur, une partie une encadre, le corps, désordre qui la forme et pivots seulement de la forme de provoque, exprime, consomme, qu’une autre ne fixe, résulte, réalise la matière de.


25.

Déplace, retour
les montagnes, désert, dans le brouillard, le gel, un balcon
fixe en, le monde à, afflige en hiver, du brouillard avant que.


55.


Un, déplace, un retour
les, un désert, une route, le brouillard, les oliviers, le gel, un
désole, fixe en hiver, monde à un extrême en hiver, la sortie du brouillard pour que ne se fixe.



Résume antérieur
A paraître
(Extraits inédits)




0.3


J’opère le mélange visuel à distance.
Je brouille la remémoration.
Je ne localise plus les surfaces.
Je confonds les jours : sans ordre : lie à la sensation générale : sans approche, retiens les
descriptions, quelques détails, d’autres n’amènent, n’évoquent : certaines orphelines.
Je devine par indices succincts : visualise chaque élément dans la distance : années : ou l’anecdote ou
plastique : reviens au sens de l’image.
Je confonds les notations : application à l’un de ce qui est à l’autre : désembrouille les images en composite au sens incompris : reconstitue l’ordre, la topographie : saisie de ce qui se passe.
La notation : parcours d’ensemble comme l’ensemble importe : d’un zigzag visuel entre ne concentre sur un : l’optique dévie.
Au premier, face : les figures en cercles, courbes et contre-courbes, enroulements, volutes de tuniques de, avec la tunique, enrobe l’ange que les ailes interrompent, produisent : double volute en miroir du double cercle de ses bras : écho perpétuel un : pli en pointe de sa tunique-flèche sur l’œil.
Il se couche sur la table : courbe de l’épaule et dos, cuisse et l’un se tord pour regarder l’autre : une seule jambe visible dans la torsion du geste : vrille le corps à l’obstacle : transforme en suites : ovales de drapés, ovales de plissés : écho deux continu : transforme en suites : surfaces rythmiques de plis : le drapé n’informe plus le corps, ne consiste : exécute la vibration en plis de surfaces.
La tunique rouge descend.
Le drapé rouge coupe le corps.
Le jaune appuie la coupe.
La table coupe le corps.
Le livre prolonge la table.
La table revient aux plis.
Le fond vert : modulation unique que l’on n’éclaire pas, la lumière n’atteint pas, aucune incidence sur la modulation : n’est que la complémentaire immatérielle de la tunique.
Le sol : un bord augmente la tension par le tabouret au bord : un équilibre : l’homme : la jambe en appui sur : maintient autant qu’accentue le basculement possible.
Les volumes ou figures déboîtent, incitent le jeu dramatique : la table de biais décale le livre du plan tabulaire, un tabouret se montre au bord : suite de rectangles se décalent encore : la table vue par la tranche, le livre vu par la tranche, le tabouret vu par la tranche : un bord partout de toutes choses et le bout du plan du sol parallèle à la scène : n’est qu’un rectangle.
Le rebord du tabouret, trace la ligne claire : reprend : écho trois soutenu : les pages du livre.
C’est l’histoire d’un losange ou d’un trapèze qui, par le balayage vertical, se transforme en rectangle progressif.
C’est l’histoire d’une forme tridimensionnelle qui se réduit dans le balayage et affirme une surface, une histoire concise de la géométrie.
Au second, droite : un peu de fumée, le noir environne, dans le calme : les diagonales traversent l’espace : les perpendiculaires s’appuient contre : les lignes opposent violentes.
Figure centrale sauvage calme oppose à l’effroi de l’enfant : position idem centrale que l’ange dans premier, face.
Figures bouches ouvertes, deux, parmi tous les visages scellés : émettent bruit blanc ou silence.
Le désordre de l’organisation des figures donne le bruit non émis : au vacarme de l’étagement de figures multiples.
La nonchalance, comme des autres, devant l’événement, d’une figure là, souriante, calme et placide.
Un récapitule les cris muets en une mimique de surprise et un recul : jambe pend, bras pend, glisse d’un banc dans le noir au devant : corps pris dans la torsion va : bascule : va chuter.
L’ange : de dessus : tend le rameau, bras accentue, dans le vertical, la chute à suivre, le trou : tous regardent vers : convergence : la bouche ouverte de l’enfant est l’écho de ce trou.
Soumis, son corps, à la tension exacte identique : écho cinq accentué : du jeune guerrier, du saint et du personnage : la chute évite, les membres se tordent, vrillent : c’est un pli de drapé.
C’est l’histoire : d’une chute, d’une évacuation des corps, de la faculté de tomber, d’un mauvais rêve quels que soient les mouvements.
Au troisième, gauche, au tiers inférieur neutre, la coupure de la table donne : série de jambes ne disent rien.
Du tiers médian, les deux parties distinguent pour le suspens impossible dans la saisie globale de tous les temps en un : scènes dans des scènes, espaces emboîtés reconstituent du temporel : le séquentiel.
Le linéaire accroît en découpe d’une bande mince : frise ou cinémascope.
De gauche à droite : la surprise des figures attablées sans raison exagère l’énigme du drame : personnages tenus dans l’ombre, un rai de lumière passe, survole : le théâtral.
Jeu des motifs bicolores du vêtement, manche noire structure avec affolement de plis blancs : série d’éclairs fantomatiques : des mains à la gestuelle sur-signifient un expressif, montrent et s’agitent.
La scène n’est pas nocturne malgré l’obscurité : lumière signe tonale la fin d’après-midi d’été, traverse droite vers gauche, marque le mur d’une limite : ligne évidente entre la clarté entrante et l’obscurité : dissout sur les figures... n’explique aucune source lumineuse... s’estompe sur le visage d’un jeune garçon calme... tombe brusque à presque son visage... n’approche respectueuse : la lumière déborde le sujet.
La main désignant passe dans l’ombre : passe sous : accentue le rai : accentue le geste.
Le doigt s’avance jusqu’au point : un point limite entre un groupe de figures et l’autre, une frontière effleurée entre les parties.
Au tiers supérieur vide : mur sans ornement qu’une fenêtre trop haute à droite de l’axe central : la fenêtre et une autre fenêtre hors du cadre : l’éclairage vient d’ailleurs.
La fenêtre est aveugle.
La fenêtre donne sur le mur.
Le volet ouvert se colle au mur : avertit : visuel hypnotique : son bord gauche ouvert axe vertical : un décentrement, indique un décentrement.
Le renfoncement de la fenêtre en ombre forte : un plan noir, un zip large : accuse le relief de la portion murale : transforme en bloc saillant où le bord de l’aplat vertical touche la limite quasi ombre-lumière : ne subsiste qu’un centimètre de mur clair : existe une tension de l’interstice.
Le volet gauche dissimule le renfoncement : plonge la portion résiduelle : moitié : dans le noir.
Le volet, le montant vertical d’elle, le renfoncement du mur, le décrochement léger : jeu de la rythmique diminutive en triangle violent dirige optique à l’extérieur du cadre : au mouvement inverse de la main : gauche vers droite.
Bande horizontale sombre parcourt la longueur de l’espace : son total : porte l’ombre d’un élément externe à l’espace... assombrit en artifice... évoque un ciel crépusculaire ou crépuscule d’intérieur... intensifie la saillie murale... indique plus, enclose, la forme de l’espace... délimite le trapèze : le trapèze : déformation perspectiviste d’un rectangle : forme le plan... projette avant ou arrière... fausse l’espace : éjection d’œil du bord au centre... transforme un mur plan en un angle... délimite fictif entre deux... sépare définitif entre les groupes soudain... met en présence par le coin.
Le fenêtre : synonymie d’une toile aveugle : son retournement où le volet est un châssis : l’aveuglement.
Des fils : invisibles dans la distance : tendus entre chaque angle construisent un tout géométrique : son abstraction.
Une attache : petite métallique sur le bord droit de la fenêtre pose la question de l’anecdote dans le nu quasi ou presque : inquiète : une attache brille petite... allonge son ombre au mur... tend au bord de la fenêtre : au décrochement du mur... contraste réaliste à elle abstraite... signe la terreur picturale par la surface... n’est psychologique ou narrative : la terreur est une présence sur le mur : jaillit de l’aveuglement de la surface.
C’est saint Jean-Baptiste devenant saint Jérôme devenant saint Matthieu dans la même tunique rouge, la même table, le même visage.
C’est l’histoire des variations des formes.


5.03


Le chemin : le trajet est le seul lieu.
Le silence, reste, longuement, un espace, marche, le jardin, lis, parfois, la marche, dors, le lieu, somnole, silencieux, l’exploration, recherche, la fatigue, vais, approprié, la foule, traîne, la circulation, préfère, longue, les lieux, rentre, l’ennui, dois, systématique, le chemin, rebrousse, le projet, abandonne, distants, la journée, termine, parc, un parc, le parc : il y a le film dont je rêve.
Le chemin long du retour : les jours passent dans le sommeil, la disparition de l’énergie, regarde les images : une langue que je ne comprends pas : établis, somnambule, la concordance entre elles : prends l’interruption des activités comme fin, dilate le temps de chaque chose, étire l’anecdote : j’établis une durée.


24 septembre 1996
T T+