Jennifer K. Dick l Afterlife

 

Calques intacts. Voyages. La sensation dans la bouche des mots d’endroits elle se
demande s’il voyage. Humboldt écrit sur des orangers qui ne poussent point.
Déracinement. Qu’est ce qui ne s’épanouit guère en plein air ?

A côté d’elle, ici. Son ouïe intacte elle suit avec ses doigts les traces qu’il laisse
sur le mur.

Voyance/Voyageur

Ce qui végète du 37ème au 40ème degré de latitude :
Chamaerops humilis
Dattier
Canne àsucre
Le bananier

Une fois au royaume de Valencia...

Elle feuillette, opaque, opacité,
Reconnaître : ce qui est difficile de comprendre, le manque de lucidité.
Des pages et des pages brà»lent en arrière-plan.
Elle couvre ses mains, son visage des vestiges noircis.
Elle dessine sa forme sur la pierre, encore et encore, comme si elle pouvait
provoquer son retour

 

Extrait de Afterlife de Jennifer K.Dick , éditions Angel House Press ( 2017)
En langue anglaise et française, àtravers la légende mythologique de Dibutade.
http://angelhousepress.com/index.php?Chapbooks
Covert Art : Véronique Arnold

 

Jennifer K. Dick est une poète américaine, traductrice, universitaire et organisatrice d’événements littéraires. Elle est l’auteur de : Afterlife (Angel House, juin 2017), No Title (Estepa, 2015), Conversion (Estepa, 2013), Circuits (Corrupt 2013), Betwixt (Corrupt 2011), Tracery (Dusie Kollectif, 2012), Enclosures (Blazevox ebook, 2007), Retina / Rétine (Estepa, tr Rémi Bouthonnier, 2007), Florescence (University of Georgia Press, 2004), et de 4 manuscrits àparaître : CERN, Lilith, Orphery (co-écrit avec A Deutch) et That Which I Touch Has No Name. Elle organise depuis 12 ans un cycle de lectures bilingues Ivy Writers Paris et co-organise Ecrire l’Art mini-résidences pour des auteurs français àla Kunsthalle-Mulhouse.

23 septembre 2017
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