Un artiste Daniel Purroy

Vendredi 28 octobre, à Vitry-sur-Seine, au 91 rue de Seine, à 18 h 00, mon travail prend fin à cette dernière étape, – comme un voyage mené de l’intérieur – ici d’une commune, accompagnée de Mouloud Kacel, Vitriot (habitant du territoire des Ardoines).

Et j’ai écrit, pour l’heure, des textes en relation à cette phrase « S’habiller pour que quelque chose de terrible m’arrive quand je suis habillé », de Peter Handke, comme un leitmotiv, une rengaine qui a martelé ma mémoire pendant 10 mois.

À cette rencontre, s’est ajoutée celle de Daniel Purroy, artiste sculpteur, qui a volontiers accepté de nous prêter son atelier ! Et dans la foulée, comme une urgence, trois jours (seulement) de répétition.

Mouloud Kacel donnera en lecture les textes écrits pour la deuxième sortie de résidence, la der des ders, cette fois (après celle des lycéens du lycée Camille-Claudel).
S’y mêlera le metteur en mots, Christian Bach, compagnie Koïnè, qui pour l’heure mettra de la poésie, de l’humour dans ces réflexions-là. On passera de la pub, à la maison, à la famille, au survêt, au temps qui passe, et cette envie de revivre les années Cine città, à mille choses, qui ont fait l’objet de nos discussions au Mac Val, à Gare au Théâtre, au café du Rendez-Vous, dans le REC C, dans l’atelier de Daniel…

« S’habiller » est le leitmotiv, qui m’occupa pendant dix mois, qui a fait que j’ai posé un regard sur la ville (que j’avais parcourue très vite, sans pouvoir m’y attarder !!).
« S’habiller », c’est aussi filer le temps, et m’avoir permis de réfléchir à ce qui nous arrive, quand nous sommes habillés (posés, là, notre corps, mais pas par hasard.) Car il y a eu, les attentats de Paris, qui ont fait que nous sommes restés pantois, en vie, sans ressort, parfois même avec des mots de trop ou sans mot du tout. S’habiller pour se reconnaitre et puis s’éloigner de nous-mêmes et mieux comprendre ce que nous faisons là étourdis. Parler, parler, parler pour réapprendre à se découvrir différents d’avant, un jour plus vieux. Et parfois soulagés…
Marie-Pierre Cattino.

25 octobre 2016
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