Vitrines en suite. 10 vitrines de Luc Bénazet, par Sally Bonn

Second compte-rendu de cette résidence paru dans la revue CCP, on peut également lire le précédent : Le fil d’alerte.

[@Au premier semestre de l’année 2015, au moment où démarrait la seconde partie de sa résidence àla librairie L’Odeur du book, Luc Bénazet publiait Articuler et poursuivait ses agencements entamés en septembre 2014 avec Chiara Malta, la revue Ligne 13, Michèle Cohen-Halimi, et le collectif exemple. Ce sont Victoria Xardel et la revue L’usage, les éditions CHATEAUX, Jean Daive, Bernard Collin, et Nicolas Bouyssi qui ont lu, suspendu feuilles et livres dans la vitrine et partagé des lignes. Celles tracées et écrites et / ou lues par chacun des invités, celles dessinées autour des animaux colorés de Bernard Collin et celles tendues de livre en livre dans la vitrine.
Ce qui est singulier dans la somme retenue de ces moments partagés, c’est une même volonté, nécessité (plus justement), de trouver une sorte d’écriture « dans  » la vitrine, dans l’exposition. Et parallèlement une commune tentative de définir la poésie par son entour, la définir par la bande : une, deux, trois bandes avant de toucher le cÅ“ur de la question. La comprendre par son aspect graphique, son anatomie, par sa musique étrangère, par son opposition au roman. Ou encore par ses réticences, ses voix multiples, ses accidents. Aucune réponse définitive, bien sà»r, mais des lignes de fuite qui composent ce collectif étoilé.
Pour finir, Luc Bénazet a composé une vitrine de clôture comme on compose un tableau, faisant tenir ensemble ces livres choisis non pas sur des cordes légères mais les uns aux autres, se côtoyant, silencieusement. Il envisage àprésent une nouvelle série de vitrines conçues chacune comme un numéro de revue dont tous les éléments seraient rendus publics àune date donnée et « mis en vitrine  ».@]

[#Sally Bonn#]


(Chronique initialement parue dans la revue CCP, àconsulter en ligne).

30 octobre 2015
T T+