Au revoir, cabanes

Ma résidence est terminée : le dernier mois a été tellement dense que je n’ai pas pris le temps de venir en toucher un mot ici. Tous les faits sont relatés précisément et consciencieusement sur le blog de la résidence, qui restera en ligne tel un journal de bord rangé dans une bibliothèque. Je ne m’interdirai pas d’y revenir écrire un petit mot de temps en temps.

Aujourd’hui je pense ànos deux cabanes, toutes vides, dans l’école fermée, avec un peu de mélancolie : la résidence est terminée, mais, d’un commun accord tacite, nous n’avons pas touché aux refuges de travail. J’avais pensé que peut-être, nous les "déconstruirions" ensemble, pour marquer la fin. Mais il semble que tout le monde ait en tête une suite, un avenir des cabanes.

Nul doute que je reviendrai voir leur évolution, leur transformation, et leurs nouveaux occupants.

Bien sà»r le temps des conversations àla fenêtre (de la cabane) est passé, bien sà»r je ne serai plus autorisée àm’introduire pendant les heures d’école, telle une petite souris, au fond de la classe ; plus de courrier ni de petits cadeaux hebdomadaires, plus d’improvisations plastiques àquatre ou six mains derrière les murs de cagettes : tout cela me manque déjà. Mais ces six mois ont été une expérience humaine et artistique unique que je garderai en moi comme un trésor.

Merci les enfants, merci les profs, et merci Caroline !

Je termine sur cette image de cyclone, créée avec Khaled, élève du CPc : qui sait quelle tempête emportera les cabanes et leurs habitants l’année prochaine…

16 juillet 2014
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