jour où remue silence

par fred griot

txt extrait de town town _ continuum
work in progress en 3 parties, en mise en ligne continue
recherches rapports et accompagnement de txt & vox
test continuité variation déroulé enroulé
test simultanéité txt & vox & sounds

de la parol inform qui se forme _ c’est de la parol inform qui se forme qui pouss


écrit sous musique très forte
(67 fois écoutée)
à180-200 bpm
cad battement du cœur
àl’effort

• version troisième
• lecture conseillée àvoix haute

jour où remue silence dans le passage entre oui jour où remue oui car dans le parle avec toi parle avec toi toujours oui comme avec toi jour où remue
jour où remue silence car dans l’entre toujours oui
tu regardes et vers
je ne sais où tu regardes vers
dans l’entre dans moi devant
parle avec toi oui de tout avec toi du fleuve devant remue l’eau noire oui parle avec toi mais pas toujours dans le évident de parler oui laissons làoui le fleuve noir làdevant nous remue parlons parlons
oui car ce jour où remue silence comme ce silence du remonte silencieux fleuve noir car pas toujours évident oui de comprendre de t’entendre de te
oui làdevant l’eau remue le remonte des herbes des feuilles noires pourries humides trempées oui làdevant le remonte tu me parles et je ne sais vers où tu regardes vers oui
et je sens làque ça remonte dans le poss dans le pas poss dans le pas possible dire je ne sais pas vers tu regardes où
oui oui où tu
làdans ce pas possible fleuve noir profond coulant lisse làdans ce parle que tu veux me dire mais où tu me regardes je
tu veux me dire et làtous les deux le fleuve noir on regarde et pourries les feuilles l’herbe au pied humus remonte sur le fleuve l’odeur et tu veux me dire où tu regardes là
oui làdevant le fleuve où pourries remonte et le ciel noir et nuages où tu veux me dire mais où tu regardes où où
où tu veux me dire et où je
où je regarde làvers où tu
où oui j’entends j’entends mais où tu veux encore me dire où tu tu
et je regarde làvers où tu
tu veux me encore encore et soudain devant le fleuve le ciel les putains de feuilles pourries qui glissent tu veux me soudain dire et oui je t’écoute oui
et tu tu
oui je t’entends je t’entends oui et alors tu veux encore tu tu tu regardes et vers
làoù tu veux me dire tu parles et alors làsoudain je crois oui entends j’entends et le glisse le fleuve là
oui glisse
oui

tu regardes et vers
tu veux me dire me dire làlàme poser làme dire làce que ce que tu me dire làme le poser làdevant donner offrir ainsi me le donner me le dire me l’offrir devant le fleuve oui je sens déborde ça ça déborde tu vas me le dire tu vas mais tu oui tu regardes et vers tu
tu essaies essaies de me dire làet le fleuve làsous mes pieds en bas poisseux les putains de feuilles poisseuses pourraves en décompose la boue
oui tu tu veux me dire làtu veux me dire làun truc ouais
oui je sens bien tandis que le que le fleuve lui glisse toi tu tu voudrais mais moi parle parle
encore toi vas-y vas-y faut y aller pas peur vas-y fonce devant le le fleuve lui parle glisse vas-y n’ai pas
je suis làje t’entends je t’écoute vas-y devant làtu vois tu tu vois je vois que tu que tu regardes regardes et merde je vois tu et merde tu regardes et
et vers je vois vas-y feu vas-y fonce dis dis dis on est làdevant le le fleuve tu tu peux lance lance toi je pense que tu tu pourrais mais je sais que oui que
ouais pas évident ouais devant làcomme ça de dire ouais mais je te regarde regarder et vers
oui vas-y je pense que
on devrait peut-être rentrer rentrer ouais tu crois pas rentrer ouais peut-être non tu crois pa
ah non oui devant le ça parle ? oui tu crois mais alors vas-y dis le va
le le fleuve lui coule glisse làdevant et toi tu tu
t’es lààpas oui vas-y 15 fois que je te dis
c’est comme c’est comme quand oui maintenant ce sont les nu les nu les nuaches oui ils courent ça y est alors dis ils courent avec cette foutue lum cette foutue lum de ce halot eh o t’es làoui je vois que tu regardes et vers
et vers où veux-tu je sens que

oui c’est comme quand la lum de dans les nuages passe
blanc cela révèle et je sens oui c’est comme tu veux dire oui alors comme tout d’un coup tout est clair pénétré tout est pénétré je suis pénétré traversé
et puis tout d’un coup comme si cela tombe ou bien monte mais en tout cas oui cela vient cela descend cela arrive traverse
viens t’asseoir viens regarder le glisser
tu vois ça fait comme tu vois làelle glisse bien ronde glisse blanche viens t’asseoir un peu viens apaise écoute le glisse le fleuve le glissé du fleuve làcontre les bords pourris les en décompose
écoute laisse laisse
tu vois ça fait comme ça fait comme traverse quelque chose on sent comme si traverse làau milieu ça
ça laisse làcomme un petit ah un petit frisson un froid mais àla fois plein complètement plein un qui traverse on se sent tout connecté on se sent tout làon se sent tout làau milieu de tout oui vas-y respire assieds-toi oui comme quelque chose qui on se sent làvraiment et tout traversé comme au milieu de tout
làça va
tu vois même si tu dis pas c’est pas grave tu vois on est làassis et la lum la lumière làqui sort des nuages
vas-y respire
oui viens t’asseoir ou on va marcher un peu si tu veux au bord du

tu veux marcher c’est ça oui ou non tu veux mais dis bordel dis oui ou non tu veux me dire oui je sais tu veux me dire comme si au fond du profond oui comme si au fond du profond làoù silence remue où en nous ça tout ça remue oui on entend pour qui veut entendre bien sà»r oui je
comprends bien làmais tu sais tu peux dire vas-y confiance tu peux j’écoute je fais comme je peux mais pas évident avec toi oui je t’écoute tu veux qu’on marche peut-être plutôt làau bord du fleuve où les eaux remuent où les eaux noires remuent remuantes où
oui allez avec toi c’est parfois comme
comme quand on veut dire sortir sortir quelque chose oui on sent que làdans le silence remue que dans le silence vient que dans le silence monte que dans le silence pousse que dans le silence naît que dans le silence làque dans le silence oui que dans le silence remonte que dans le silence pousse bourre moue que dans le silence explose que dans que dans que dans
viens on va marcher un peu l’air est froid mais viens les eaux noires remuent remontent brassent de gros boas de courant oui mais viens on va marcher làau bord on va remonter et puis on ira s’asseoir viens viens
avec toi tu sais parfois c’est comme on est làon est devant on est lààt’attendre on est làprêt àécouter et puis c’est comme si ça allait venir allait tomber làsoudain c’est comme si avec toi tu sais
oui je t’entends très bien oui c’est vrai ça caille pas mal ouais normal avec ce vent et tout cette humidité làde l’eau qui remonte remue

tu veux qu’on marche c’est ça oui on peut marcher au bord de oui tu sais tu sais tu sais oui tu devrais enfin je sais pas ouais allez viens relâche détend ouais viens on marche làau bord c’est agréable non
moi j’aime bien comme ça j’aime vraiment ces berges ces rivières ces bordures ces frontières ces bords tu vois ça fait du bien de marcher et cette nuit lànoire cette lumière blanche ce flash lent qui sort des nuages les nuages qui glissent le fleuve qui glisse les feuilles qui glissent la lune qui glisse
ça fait du bien de marcher et cette nuit lànoire
comme si au fond du fond
au fond du fond du fond du
tu sais c’est comme quand parfois on se promène les images passent passent devant les images glissent et l’on se laisse rêver et c’est comme si tout te traversait comme si tout te passait làcomme ça au centre au centre du corps et t’es làtout ouvert tu reçois tu comprends tout est làclair évident t’es traversé t’es perméable t’es passoire et tout coule au dedans doucement fluide évident tout
tu te sens pénêtré tu sens que tout te pénêtre tout te traverse que tu es constitué de tout fait de tout appartenant àtout tout ouvert traversé oui c’est ça surtout traversé
regarde làle fleuve noir glissant luisant tu sens làviens on va plus parler on va la boucler ouais moi je sens ça me passe au travers ça me passe complètement au travers et toi
viens on va fermer notre gueule

tu voulais parler tout àl’heure maintenant ça va mieux non
viens on va longer le fleuve viens ce n’est peut-être plus la peine de parler ce n’est peut-être plus la peine maintenant
je vois bien que tu as l’air fatigué ce n’est peut-être plus la peine c’est vrai on se sent comme ça parfois les choses que l’on veut sortir les choses qui passent que l’on voudraient sortir les choses qui arrivent les choses qui rentrent dedans et que l’on ne peut sortir et pourtant il suffit il suffirait oui comme laisser lâcher les choses que l’on prend en travers les choses parfois sont comme

oui
viens t’asseoir viens regarder le glisser
oui
tu regardes et vers
viens c’est comme si cela traverse

oct 2005
© txt & image_fred griot
26 octobre 2005
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