pour un accès numérique au
patrimoine culturel
faire suivre une information importante, c'est toujours l'occasion de
découvrir les sites qui en sont à l'origine - celle-ci a
d'abord été annoncée par Fabula
et reprise par D'autres
Espaces ("écrits d'un monde ouvert"): vous trouverez
ci-dessous l'information HyperNietzsche
un site qui meurt, on peut l'éviter?
De la même façon qu'on fait circuler HyperNietzsche, vous
pouvez vous joindre à cet appel et le faire circuler : mailto:burdeau.cducinema[@]lemonde.fr
En janvier 2002, le conseil de surveillance des
Editions de lEtoile, filiale du groupe Le Monde, a décidé
larrêt définitif du site Internet cahiersducinema.com,
dit " de création ", mis en place en octobre 2000.
A aucun moment la rédaction en chef du site na été
consultée ni même informée.
La première raison avancée concerne la non-rentabilité.
A ce jour, les revenus de cahiersducinema.com sont en effet nuls. Son
remplacement par un site de moindre coût, comprenant une boutique
et la reprise de certains articles de la revue, est envisagé
pour les mois à venir.
Pendant un peu plus dun an, cahiersducinema.com a été
le seul site de la presse française à adapter systématiquement
les moyens de lInternet images en mouvement, sons, hypertexte,
interactivité à la critique de cinéma, doù
lintérêt constant quil a suscité.
Les personnalités suivantes apportent leur soutien au maintien
dun lieu et dune équipe dont lambition a toujours
été de se montrer fidèle à lexigence
des Cahiers du cinéma depuis cinquante ans.
Emmanuel Burdeau et Thierry Lounas
Rédacteurs en chef de cahiersducinema.com
Pierre Alferi (écrivain, comité de rédaction cahiersducinema.com),
Cédric Anger (cinéaste, scénariste, comité
de rédaction cahiersducinema.com), Xavier Beauvois (cinéaste),
Stéphane Bouquet (écrivain, comité de rédaction
cahiersducinema.com), Humbert Balzan (producteur), Evangéline
Barbaroux (comité de rédaction cahiersducinema.com), Paolo
Branco (producteur), Caroline Champetier (chef-opératrice), Marc
Chevrie (cinéaste, critique), Pedro Costa (cinéaste),
Sylvain Coumoul (comité de rédaction cahiersducinema.com),
Jean Douchet (cinéaste, critique, comité de rédaction
cahiersducinema.com), Francisco Feirrera (critique à lExpresso),
Jean-André Fieschi (Cinéaste, critique), Tiziana Finzi
(Cinémas du Présent, Festival de Locarno), Tag Gallagher
(critique), Laurence Giavarini (critique, comité de rédaction
cahiersducinema.com), Pierre-Marie Goulet (cinéaste, programmateur
" Regard dUlysse "), Alain Guiraudie (cinéaste),
Danièle Huillet (cinéaste), Nicolas Klotz (cinéaste),
Bill Krohn (critique, correspondant USA des Cahiers du cinéma),
André S. Labarthe (cinéaste, critique), Tim Lucas (critique),
Benoit Magimel (acteur), Jamm Matlock (professeur dHistoire Culturelle
à lUniversité de Londres), Jean Narboni (ancien
rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, critique, enseignant
à lUniversité Paris VIII et à la FEMIS),
Dominique Païni (directeur du DDC-Beaubourg), Jacques Rancière
(philosophe), Isabelle Régnier (rédactrice en chef adjointe
de cineinfo.fr), Jean-Pierre Rehm (directeur artistique du Festival
documentaire de Marseille, comité de rédaction cahiersducinema.com),
Jean-Claude Rousseau (cinéaste), Jean-Marie Straub (cinéaste),
Antoine Thirion (comité de rédaction cahiersducinema.com),
Charlotte Vincent (productrice).
en ligne sur remue.net et jeu concours jusqu'à
dimanche
complément au bulletin d'hier sur les ateliers d'écriture,
mise à jour de la page actualité, avec des nouveaux sites
(Les Murs d'Aurelle à Montpellier, "chantier 2040" à
Lyon) et des ressources ateliers d'écriture en Belgique <http://www.remue.net/atel/actu.html>
jeu concours : mais pas si jeu que ça, si l'idée d'exprimer
une contrainte à partir d'un texte arbitraire est un bel outil
de plongée dans la machine textuelle, quand elle est de qualité
- on prolonge jusqu'à dimanche minuit pour l'envoi de vos propositions
quant au principe d'écriture qui est celui de Jacques Roubaud dans
son texte "Les 17 expériences extrêmes de Perec"
- allez, on vous donne même un indice : rien n'interdit de lire
pour s'aider, paru chez Circé en 2001, dans "Un art simple
et tout d'exécution", par Macel Bénabou, Jacques Jouet,
Harry Matthews et Jacques Roubaud, le texte de Roubaud qui s'intitule
: "Deuxième partie: des contraintes oulipiennes (en particulier
les axiomes 41, 43, 84, 94, 98) - à l'inverse, l'axiome suivant
([@]77 : contraintes qui s'épuisent très vite : par exemple,
le poème d'une seule lettre du Président Le Lionnais ne
semble pas d'une considérable productivité potentielle)
ne vous sera pas d'une grande aide - le texte de Roubaud : <http://www.remue.net/cont/perecroubaud.html>
cordialement,
la rédaction de remue.net
information recueillie
sur fabula.org
L'association HyperNietzsche a officiellement lancé mercredi 13
février 2002 une lettre ouverte intitulée : " Public
Archives of The Humanities " : Pour un accès numérique
au patrimoine culturel( http://www.hypernietzsche.org/path/
).
Elle fait suite au colloque organisé conjointement par la Maison
des Sciences de l'Homme (P.N.E.R.), l'association Fabula et l'association
HyperNietzsche, les 21 et 22 janvier 2002 à l'E.N.S. de Paris,
et qui portait sur L'open source dans les sciences humaines: modèles
ouverts de recherche et de publication sur Internet ( http://www.hypernietzsche.org/events/os/index.html
).
Cette lettre ouverte a pour objectif de mobiliser la communauté
scientifique (essentiellement dans les disciplines de sciences humaines)
afin de dégager quelques propositions concrètes destinées
aux pouvoirs publics permettant d'adapter le droit de la propriété
intellectuelle aux nouvelles pratiques (nées avec l'internet) de
l'enseignement et de la recherche. Cette initiative est lancée
alors qu'une négociation est en cours afin d'intégrer la
directive européenne, relative au droit d'auteur dans la société
de l'information, en droit français, et que plusieurs projets de
loi, concernant notamment la société de l'information, les
musées et les archives, sont également en discussion. Il
est donc légitime que les principaux intéressés (enseignants
et chercheurs en sciences humaines) se fassent entendre à cette
occasion.
Plusieurs initiatives du même genre concernent les sciences dures
(voir notamment l'initiative de la Public Library of Science, et, tout
dernièrement, de la fondation SOROS lors de l'appel de Budapest).
Ce mouvement a vocation, essentiellement, à inciter la numérisation
et la diffusion gratuite sur le réseau internet des articles scientifiques.
La lettre ouverte " Public Archives of The Humanities " ne s'arrête
pas à la seule question des articles. Certes, les sciences humaines
ne peuvent rester à l'écart de ce mouvement, et l'accès
aux articles scientifiques apparaît comme une évidente nécessité,
y compris dans notre domaine. L'HyperNietzsche propose d'ailleurs un exemple
de modèle contractuel permettant aux chercheurs de diffuser librement
et gratuitement (lorsque les utilisations sont à des fins d'enseignement
et de recherche) leurs articles sur le réseau. Mais l'initiative
" Public Archives of The Humanities " va au-delà, car
la diffusion large et gratuite des archives (tombées dans le domaine
public) sur internet est une question bien plus sensible : le chercheur
en sciences humaines a besoin pour travailler d'accéder directement
aux sources primaires (textes, manuscrits, dessins, croquis, photographies, ),
et l'internet apparaît comme le vecteur idéal de transmission
de ce savoir. Le réseau est un outil de travail de plus en plus
indispensable.
Plusieurs points, de ce fait, ont attiré l'attention des chercheurs
à l'origine de cette lettre :
la numérisation et la mise à disposition sur Internet des
fonds conservés par les bibliothèques, archives, musées,
apparaissent aujourd'hui comme une priorité. Cela signifie soutenir
encore davantage les grands projets de numérisation émanant
de lEtat, des bibliothèques, des musées et des archives,
mais également, et surtout, créer un cadre juridique précis
offrant la possibilité à tout projet de recherche, à
tout chercheur, et même à tout citoyen qui le demande, de
pouvoir numériser et diffuser des documents ou des objets appartenant
au domaine public.
une large réflexion doit être menée concernant les
exceptions au droit d'auteur pour des fins d'enseignement et de recherche
(ce que prévoit la directive européenne). Certaines difficultés
(concernant la durée de protection par exemple, ou bien encore
le droit de citation, les questions de titularité des chercheurs, )
ont été relevées, et de nombreux chercheurs et enseignants
demandent depuis de longues années déjà un changement.
La période semble propice pour lancer cette réflexion, qui
doit déboucher sur des mesures concrètes : quels sont les
outils juridiques dont ont aujourd'hui besoin les enseignants-chercheurs
? Les difficultés tiennent à ce que les droits des auteurs
et les droits des conservateurs, qui ne sauraient être oubliés,
entrent parfois en contradiction avec les droits des chercheurs et du
public : une nouvelle forme de collaboration (par exemple entre centres
de recherche et archives), et de compromis tenant compte des intérêts
de chacun, doit être recherché.
Développer une sensibilité et une philosophie publique qui
prenne en compte et cherche à définir à côté
des droits des auteurs, des nécessités des conservations
et des exigences des grands projets de recherche les droits du
lecteur.
Cette initiative, si elle devait aboutir, faciliterait le travail de tout
chercheur, français ou étranger, et constituerait ainsi
un facteur fort de diffusion de la culture auprès de toute la population,
y compris auprès des plus défavorisés : linternet
peut réduire la « fracture culturelle ». La présence
de la langue française, notamment, sur le réseau serait
ainsi renforcée, et il ne faut pas oublier que les pays du Sud
attendent beaucoup de ce mouvement « open source ».
A terme, une synthèse des propositions relevées sur le forum
de discussion sera opérée, et soumise à un vote de
la part des signataires de la lettre ouverte. Ces propositions seront
alors largement diffusées, et en premier lieu auprès des
pouvoirs publics, afin d'assurer véritablement, ce qui doit être
lobjectif de tous, un accès numérique, libre et gratuit,
à notre patrimoine culturel. Commençons par les uvres
du domaine public: la tâche à réaliser en ce domaine
est immense.
Le Forum a été ouvert le 18 février, et sera ouvert
jusqu'à la fin de l'été 2002.
La lettre ouverte a été rédigée par Paolo
DIorio (philosophe) et Philippe Chevet (juriste).
Pour plus d'informations:
Le site de la lettre ouverte (avec un dossier - en construction - sur
l'open source): http://www.hypernietzsche.org/path/
Une revue de presse sur l'HyperNietzsche: http://www.hypernietzsche.org/doc/presentation/fr/presse.html
Url de référence : http://www.hypernietzsche.org