Harang piraté par lui-même

On l’a fait sans jamais de mauvaise conscience : Jean-Baptiste Harang c’est comme un grand frère qu’on retrouve de temps en temps, qui ne dira pas grand-chose mais vous posera toujours la question qu’il ne faut pas, aura vu ou perçu cinq détails qui sont justement ceux qu’il ne fallait pas voir.

C’est que cet homme-là, d’une part, aime démonter les mécaniques (il avait autrefois la passion des increvables Honda Civic rachetées, bricolées, revendues), et d’autre part s’est longtemps illustré àLibé non pas côté livres, mais en tant que chroniqueur judiciaire, et ça forme.

Donc, parce que pas possible de le faire mieux que lui, on a piraté de temps en temps sur remue.net des entretiens ou des portraits, comme dans notre dossier Echenoz, notre dossier Pierre Michon, ou récemment sa visite chez Marie NDiaye, et le remarquable portrait qui en émane.

On a fait attention àne pas le faire trop, mais pour ces auteurs-là(il faudrait ajouter Pierre Bergounioux, Olivier Rolin, Antoine Volodine...), l’intervention de "Jean-Ba" c’est un peu comme les photos de Gisèle Freund pour Mitterrand ou Beckett : ça devient partie intégrante du personnage.

Voilàpourquoi il était légitime àJean-Baptiste Harang de rassembler ces interventions et portraits, d’appeler ça flaubertiennement L’Art est difficile et qu’on ne les retirera pas pour autant du site : les liens ci-dessus étant la meilleure incitation àlire le reste...