Eléa Baux | Un quart d’heure par jour pendant sept jours


Un quart d’heure par jour pendant 7 jours.


3 novembre 09 à 14h51

[ Consigne personnelle d’écriture : Tenter de se souvenir de ses rêves et de les retranscrire de la même manière qu’ils reviennent à notre esprit, en donnant les éléments au fur et à mesure sans être dans une volonté de construction d’un récit. (EB)]



J’étais dans une voiture, avec des amies et mes sœurs. Et il y avait la police. C’est flou, je suis certainement en banlieue parisienne, les rues ressemblent à celles de Villemomble, je suis arrêtée par la police deux fois puis plus rien. Ensuite la police est encore derrière moi. Les gyrophares, les sirènes. L’adrénaline. J’accélère. Dans la voiture, des cris …“- 2 filles hurlent. Un chantier. Je me range pour laisser passer la police. Et les voilà qui m’arrêtent. Je suis montée sur le trottoir et j’ai fait une marche arrière très rapide pour ne pas les gêner, parce que je pensais qu’ils voulaient passer. Ils sortent leurs armes. Les filles ont disparu.
Pas un chat dans la rue. Les lumières des réverbères m’agressent. J’ai peur. Les filles ont réapparu. Ils veulent nous embarquer. Soudain je leur raconte quelque chose, mais je ne sais plus ce que je leur dis. Ils ne nous embraquent pas et nous enlèvent les menottes. Je leur raconte encore quelque chose qui semble farfelu. Ils me laissent tranquille. Je reconnais les visages de ces flics, ce sont des gens que je n’ai pas vus depuis très longtemps. Ils étaient avec moi au Collège. Leurs visages me font peur. J’ai oublié leur nom. Là maintenant on discute beaucoup, mais je ne sais plus de quoi, et ils me font souffler dans l’alcootest, il est positif, mais pas au-dessus du seuil de tolérance, je les avais prévenu que j’étais clean.

C’est fini.

Un autre :

Je suis avec quelqu’un, un homme, grand et brun avec des cheveux bouclés. Je ne sais pas qui il est, je ne vois pas son visage, il a l’air bien avec moi, et moi j’ai l’air bien avec lui. Apparemment on se connaît bien.

Nous sommes dans un lieu qui ne m’est pas familier. Je suis perdue, je ne sais pas où nous sommes, mais lui il sait. Il y a beaucoup de gens autour de nous. Il me tient par la main, on marche, il est devant moi, il nous fraye un chemin à travers la foule. C’est très lumineux. Ça pue le sexe. Je suis essoufflée, je réalise qu’on vient de faire l’amour. Je viens d’avoir un Orgasme. Maintenant, je le vois bien, c’est Naïm ! Je lui serre la main, il se retourne vers moi et je lui souris, mais on ne se parle pas, puis on se parle, il m’emmène quelque part, mais ne veut pas me dire où. C’est donc avec lui que je viens de faire l’amour, l’amour qu’il me fait si bien. Mais en fait, je n’en suis pas sûre.

Il y a du bruit, beaucoup de bruit, c’est assourdissant. Et de la musique. Les murs sont blancs.

Il y a un lit, plus loin, dans une autre pièce. On fait l’amour, cette fois c’est sûr. C’est si bon. La violence de l’amour qu’il me fait. À mon réveil, ça me paraît si vrai. C’est si proche des sensations réelles. Déçue. Les rêves nous emmènent au pays des merveilles.

15h02

J’aurais voulu que mon rêve ne s’arrête jamais. Impossible de me rendormir. Et finalement, je me concentre, je repense à mon rêve. Me rendors. Me réveille. J’ai poursuivi ce rêve si vrai. Il me faisait encore l’amour mais mieux, j’en veux encore. Ma conscience me ramène brutalement à la réalité, je m’éveille perdue, seule et déçue que ce ne soit qu’un rêve. 15h06.



Deuxième quart d’heure :

[ Consigne personnelle d’écriture : j’étais en train de lire ce roman, et voilà ce qui en est sorti, je ne m’étais pas donnée réellement de consigne pour cet écrit, j’ai eu envie d’écrire et je me suis laissée un quart d’heure, j’ai écouté puis répondu à mon envie. (EB)]



« C’était le seul dehors qui existait et c’est peut-être idiot, cette fierté que j’avais à vouloir parler de ce que je faisais. De qui j’étais qu’il n’avait jamais vue. » Note après la lecture de cette phrase lue à la page 67 d’Apprendre à finir de Laurent Mauvignier.

Lui il parlait, il racontait sa vie. Il se racontait sa vie à lui et aux autres. Il ne parlait pas tout le temps comme une pipelette, mais quand il parlait c’était pour raconter sa vie comme un exploit. Chaque chose chaque jour était un exploit.

Même lorsqu’il glandait toute la journée sur son ordinateur, à ne rien faire que laisser filer le temps, sans se laver, à traîner sans motivation aucune, à faire les choses que la vie lui imposait, c’était un exploit, quelque chose que tout le monde devait retenir.

Parce que c’était sa vie.

Quand il était avec les autres ça n’était jamais pour les autres qu’il était là, c’était toujours pour lui, pour y être et que ça soit su, dit et raconté, mais il ne fallait pas que les autres le racontent avant lui. Il devait d’abord le dire puis les autres avaient le droit de parler.

Dictature des faits et de l’histoire.

Les rencontres ne sont que des prétextes ensuite il a le monopole du récit et du vécu. C’est parce qu’il était ici ou là avec ces gens ou d’autres que le moment valait d’être vécu.

Au début, on pense être quelqu’un d’intéressant puisqu’il nous parle de sa vie, on pense qu’on vaut la peine d’être rencontré, quelqu’un d’important pour lui.

Et puis on se plait à écouter ses récits.

Ensuite on a la sensation que rien de ce qu’on est n’a de valeur pour lui.
Mais ça reste une impression. Alors on continue à écouter, gardant ce doute aux tripes, enfoui au plus profond de ses entrailles, ça nous ronge quelque peu, mais on n’y prête pas vraiment attention, on laisse ce sentiment de côté.
Le temps passe et rien ne change, les récits de sa vie progressent puisqu’il vit, et l’on continue à écouter, on se rend compte qu’on écoute toujours, toujours on écoute, et on pose des questions. Puis on subit le fait d’écouter, et c’est là, à cet instant précis que tout bascule, que tout se transforme en une vaste supercherie dont on est prisonnier. On sait désormais que rien de qui on est ne l’intéresse, qu’on s’est doucement laissé manipuler comme une poupée, qu’on s’est laissé enfermer dans ce jeu qui est le sien, celui de l’écriture de sa vie. Parce que sa vie est la plus intéressante de toutes les vies qu’il a croisées jusqu’ici. Parce que les gens n’ont été que des pions lui permettant de construire des routes pour faire avancer sa vie. Il a en effet partagé des vies mais des propriétaires de ces vies qu’il a partagées il ne connaît rien, des gens, il ne sait rien, il ne connaît que la simultanéité d’un vécu commun.

Parce que nous avons vécu ensemble, je suis différente pour lui. Je suis une des rares personnes qu’il connaît, mais je sais que c’est uniquement parce qu’il m’a vue vivre qu’il m’a réellement rencontrée.

En fait, il ne les connaît pas les autres, il ne connaît que lui à travers eux. Eux à travers lui : eux, ils n’existent pas. Il est un mirage, une illusion. Quand il part, il leur manque et il nous manque parce que nous avons vécu un peu de sa vie et que sa vie est particulière. Mais il leur manque pour rien puisque quand il est là il n’est là que pour lui.

Mais quand il reviendra, s’il revient, je serai toujours là.



Jeudi 5 novembre jour décisif ou pas.

[Consigne (personnelle) et contexte d’écriture : Cela faisait plusieurs jours déjà et 2 heures ce jeudi-là que je me débattais avec mes photos, sans parvenir à faire de choix, j’ai donc décidé d’écrire sur mon incapacité à choisir et sur ce que l’on vit à ce moment-là, sur les enchaînements d’actions et de pensées qui surviennent et nous paralysent jusqu’à nous rendre presque fou. (EB)]



Récupérer les tirages, sélectionner les photos et aller au labo.
Les voir, les revoir. Arrêter de les voir.
Les regarder.

Les comparer et éliminer des clichés. 8 clichés supprimés reste 7. Supprimer encore.
Scruter les moindres détails, les scruter encore. Arrêter de les scruter.
Les oublier, les critiquer. Tout arrêter.
Les haïr.
Les ressortir et aller au labo. Ne pas aller au labo.
Recommencer mais différemment, les nommer pour pouvoir faire des combinaisons.
BF1, BF2, H6.1, H6.2
WN, H7.1, H7.2

Faire les combinaisons, toutes les combinaisons.
BF1 H6.1 WN H7.1
BF1 H6.1 WN H7.2
BF1 H6.2 WN H7.1
BF1 H6.2 WN H7.2
BF2 H6.1 WN H7.1
BF2 H6.1 WN H7.2
BF2 H6.2 WN H7.1
BF2 H6.2 WN H7.2

Supprimer les combinaisons qui contiennent BF2 et H6.2

Les oublier. Recommencer. Les haïr encore.
Les revoir en oubliant qu’on les hait.
Réapprendre à les aimer.
Être déçue. Savoir qu’il est impossible de les refaire. Être bloquée.
OUBLIER encore.
Les accrocher, les décrocher.
Les jeter.
Les ré-accrocher, les intervertir. Refaire les combinaisons.
Ressortir celles qu’on a mises de côté.
Choisir. Non, ne pas choisir.
Se forcer à choisir. Assumer son choix. Essayer d’assumer son choix.
Revenir sur son choix.
Les ré-accrocher, les changer de place.
Modifier l’accrochage.


Devenir aveugle. S’imposer de ne pas les regarder pendant 48h.



Un quart d’heure de concentration impossible surveillance du hall du Lycée Hélène Boucher à 13h, et tentative de lecture d’Apprendre à finir de Laurent Mauvignier.

[ Consignes personnelle d’écriture : Tenter de retranscrire le plus fidèlement possible le mélimélo des pensées d’un être humain, les superpositions, la démultiplication des pensées en fonction des obsessions du moment. J’ai trouvé qu’il était assez simple de mettre en évidence la multitude de production des pensées du cerveau pendant la lecture. Ici étant donné la présence du texte précédent intitulé : « Jeudi 5 novembre jour décisif ou pas », il me semblait que le pullulement des pensées serait compréhensible. (EB)]



« […] maintenant tu baignes dans cette espèce de bonheur idiot, tu te vautres là, dans tout ce mensonge, et tu as oublié, tout oublié, mais moi je n’oublie pas, je n’oublierai pas les dimanches où tu me suppliais de prendre mon vélo pour aller voir s’il était par chez elle parce que tu avais compris qu’elle habitait dans l’allée des Acacias puisque je t’avais dit que j’avais que j’avais vu sa voiture là bas… vu sa voiture là-bas, je n’oublierai pas ta tête, ta déconfiture et ta salive qui pourrissait dans la bouche, sur les lèvres, »

Vos cartes s’il vous plaît ! Excusez-moi, vos cartes s’il vous plaît ! Merci.

« […] et ta salive qui… qui… et ta salive qui pourrissait dans la bouche, sur les lèvres, avec les colères que tu piquais contre »

Votre carte s’il vous plait ! Jeune homme, votre carte ! Jeune homme… Votre carte ! Merci.

« […] contre nous pour un oui pour un non, quand tu t’en prenais au chien parce qu’il était toujours dans tes pattes et que tu lui jetais un coup de pied dans les côtes juste pour te calmer, oui, pour te calmer de ton air triste, des cheveux qui tombait dans tes yeux, de nous que tu traitais, que tu traitais comme si on était des boulets, on était ton malheur »

Vos cartes s’il vous plaît ! sortez vos cartes s’il vous plaît !

— J’ai pas ma carte, madame !

— Ben sors ton carnet alors !

— Merci.

« […] on était ton malheur, nous …“ je n’oublierai pas les soirs où il ne rentrait pas, je n’oublierai pas les jours où tu ne pensais pas à faire les courses et où on se réveillait tous les deux seuls le matin parce que ça voulait dire qu’il n’était pas rentré et que tu avais attendu toute la nuit, comme on t’entendait parfois qui traînait les savates sur le lino, sur le carrelage toute la nuit, d’une pièce à l’autre, en marmonnant, en gueulant toute seule, toute seule… en gueulant toute seule contre lui, contre ce salopard de bon dieu, tu disais y a pas de bon dieu pour moi et on entendait ça des heures, des heures avec tes larmes qui tombaient sur tes pas, »

Votre carte Mademoiselle s’il vous plaît.

Mademoiselle ! s’il vous plaît, votre carte !

Mademoiselle !

— Ah ! parce qu’il faut la sortir aussi le midi ! Non mais c’est vraiment incroyable ! Ça fait 3 ans que je suis là, et vous ne me connaissez toujours pas, c’est grave !

— Oui il faut la sortir aussi le midi, si ça fait trois ans que vous êtes là vous devriez le savoir… Et non je ne vous connais pas il y a environs 2000 élèves dans l’établissement, de plus je travaille côté collège, je fais le hall une heure par semaine côté Lycée donc il est normal que je ne vous connaisse pas.

L’élève cherche sa carte, la trouve, la sort et me la montre.

— Merci pour votre carte ! Et la prochaine fois gardez votre air hautain et condescendant pour vous…

— Désolée, je ne savais pas.

— Au revoir Mademoiselle à la semaine prochaine !

« […] Des heures, des heures […] on entendait ça des heures, des heures avec tes larmes qui tombaient sur tes pas, sur la moquette, tes sanglots qui nous réveillaient en sursaut en pleine nuit, »

BF1 H6.1 WN H7.1 / BF1 H6.1 WN H7.2
BF2 n’était pas mal quand même…


« […] ça voulait dire qu’il n’était pas rentré et que tu avais attendu toute la nuit, comme on t’entendait parfois qui traînait les savates sur le lino, sur le carrelage toute la nuit, d’une pièce à l’autre, en marmonnant, en gueulant toute seule contre lui, contre ce salopard de bon dieu, tu disais y a pas de bon dieu pour moi et on entendait ça des heures, des heures avec tes larmes qui tombaient sur tes pas, »

Vos cartes, s’il vous plait ! Merci.

« […] en gueulant toute seule contre lui, contre ce salopard de bon dieu, tu disais y a pas de bon dieu pour moi et on entendait ça des heures, des heures avec tes larmes qui tombaient sur tes pas, sur la moquette, tes sanglots qui nous réveillaient en sursaut en pleine nuit, avec Renaud que je devais prendre dans mes bras parce qu’il n’osait plus bouger de peur, de peur, oui, sans parler »

BF2 H6.1 WN H7.1 / BF2 H6.1 WN H7.2, sur H7.2 le flou peut être intéressant…

Mise au point sur le mort.

« […] des fois, je n’oublierai pas les jours ou on ne mangeait pas, »

Vos cartes s’il vous plaît, Jeune homme votre carte !

Merci.

« […] prendre dans mes bras parce qu’il n’osait plus bouger de peur, de peur, oui, sans parler »

Je garde ce focus, et je vire l’image avec Charlotte.
Donc je supprime BF2.
Vos cartes s’il vous plait ! Excusez- moi, vos cartes s’il vous plaît.
Vos cartes ! Allo ! je suis là, je vous parle, vos cartes s’il vous plaît !
Merci ! Jeune homme, vous ne m’avez pas montré votre carte ! Je peux hurler si vous voulez : Jeune homme, je vous parle !
Ah ! merci. « […] des fois, je n’oublierai pas les jours ou on ne mangeait pas, ces jours ou on te trouvait en chemise de nuit »
BF2 Vos cartes… S’il vous plait ! Non, BF1. Merci ! « […] on arrivait de l’école » BF1 et WN Vos cartes s’il vous plaît ! Mademoiselle ! merci !




Samedi : Aller au Labo.

[ Consigne personnelle d’écriture : suite de « Jeudi 5 novembre jour décisif ou pas », même consigne.(EB) ]



Recouvrer la vue.
Il faut aller au Labo.
Reprendre avec les combinaisons qui ne contiennent pas BF2 et H6.2.
BF1 H6.1 WN H7.1
BF1 H6.1 WN H7.2


Croire qu’on les a oubliées. Les revoir et se rendre compte qu’on ne les a pas oubliées. Reprendre BF2 et H6.2.
Voir encore plus d’imperfections. Refaire l’accrochage et recommencer depuis le début.
Intervertir les photos, les déplacer sans y faire attention. Les manipuler. Constater qu’elles sont abîmées. Les détester. Les rejeter.
S’impatienter.
Le labo.
Prendre une pause, fumer une cigarette et se calmer.
Faire un nouveau choix. Ne pas être satisfait.
Revenir sur son choix.
Se décider et trouver vite. S’énerver.
Vouloir tout recommencer.
Garder BF1 et WN. Supprimer BF2, la ranger, la déchirer, non ne pas la déchirer. Être perdue. Être frustrée.
La brûler. La faire disparaître. Ne pas y arriver.
Vouloir détruire les négatifs mais ne pas le faire.
Prendre les négatifs et aller au labo.
Se mettre dans des états pas possibles…
Aller au Labo. Faire son choix au Labo, faire le choix quand on ne peut plus prendre le temps de choisir. Mauvaise idée. Se laisser encore le temps et recommencer plus tard.



Dimanche 8 novembre

[Condition d’écriture : je me suis forcée à écrire, je ne savais vraiment pas quoi écrire ce jour-là mais… C’est pourquoi, je me suis livrée à une petite réflexion sur l’expérience de l’organisation et la motivation de la planification.(EB)]



Retravailler le plan du mémoire. Écrire sur le travail plastique de Patrick CHAUVEL.
Aller au Labo pour faire tirer la Bataille de Fraise 1, la Bataille de Fraise 2, WN la résurrection, Hypothèse 6.1, Hypothèse 7.1, Hypothèse 7.3 et Hypothèse 4. Préparer le shooting « hémospermie ».

« Celui qui échoue à planifier planifie à échouer. »

Quand on a des choses à faire, qu’on doit s’organiser, planifier sa semaine, qu’on sait ce qu’on doit faire, mais qu’on ne le fait pas alors qu’on a tout le temps de le faire. On se dit : demain je planifierai tout. Et le lendemain, on ne planifie rien, on laisse le temps dégouliner dans son cerveau. On fait tout autre chose.

On repense alors au moment où on n’avait pas le temps de faire autrement que de planifier parce qu’on avait tellement de choses à faire qu’il fallait s’organiser.

Mais on se dit qu’aujourd’hui c’est différent, qu’on a moins de choses à faire. On sait que si on planifiait, on aurait de plus en plus de choses à introduire dans le planning, qu’on n’aurait même plus le temps de déjeuner et que le réveil ne sonnerait plus de la même manière, que cette flemme du matin s’effacerait sans qu’on s’en rende compte parce qu’elle n’aurait plus de raison d’exister. Demain commence une nouvelle semaine, j’ai décidé de la planifier.




29 décembre 2008
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